Dimanche 1er juin

Comme prévu, le week end fillasses a été sympa. Maïté est arrivée en voiture avec Laure et Aurélie, et Géraldine est venue en train. Rendez-vous au Café du Boucher, un restaurant et brasserie belge au pied de la colline Avas. Quelques mois que je passais devant sans y avoir mis les pieds. L’occasion de le tester avec une vraie belge, Maïté. Commande d'une girafe de Leffe pour commencer. Et pour finir en fait. Ça suffisait… Des plats géniaux, aux titres rigolos, la demeure du diable, ça commence bien, j’en ai envie, passion mondaine, le festin des fées… La petite euphorie passée, on est allé digérer le festin en se baladant et profiter du Miskolc by night.
Mais les filles ne restent pas bien longtemps, alors on s’est levé tôt pour profiter du soleil écrasant ! Visite du château de Dyósgyőr, et départ pour Lillafüred. Décidément beaucoup plus sympa quand il fait beau et que les arbres sont verts. On a fait le tour du château, descendu côté vieilles murailles pour la vieille pierre, la cascade et… les photos de mariage, et les jeux de piste des gamins ! Il ne nous restait plus qu’à partir du côté du lac. Et la tentation a été trop forte. Tous ces petits pédalos qui n’attendaient que nous !… Oui, on l’a fait. Et c’était bon.

Vendredi 30 mai

Une journée différente, toute paisible ! Après un début de semaine difficile, enfin chiant, le ras-le-bol a laissé place au youpy… Parce que ça sent le départ, que les parents ont téléphoné pour mieux me projeter au week end du 14 juin, parce que j’ai pas eu cours aujourd’hui vu que les élèves sont en sortie, parce que j’ai eu un joli bouquet de fleurs de mes loulous de 9/2, et que je sors d’un barbecue sympa avec les profs d’Avasi… Ah bah oui, ça fait beaucoup de mini trucs sympa du coup.
Et puis Maïté, Laure et Aurélie vont pas tarder à débarquer en ville, pour qu’on se fasse un resto belge ce soir… Bonne bouffe, bonnes bières, ça va être sympa. Surtout qu’on se voit pas souvent, on est toutes aux quatre coins du pays – pas bien grand le pays, mais tout de même.

Stands de Szeged


Mardi 27 mai

Vendredi avait lieu le concours de pétanque du lycée Fáy. Le fameux ! les cours finis, j’ai donc accueilli Agnès et Gégé au lycée, et on est parti taquiner le terrain… Après un scrupuleux tirage au sort, j’ai pu faire équipe avec mon petit Botond que j’aime, et Dezsö, que j’aime pas trop, mais tant pis. Deux loulous de 9ème qui se sont bien défendus, qui ont fièrement rabaissé le caquet cette vieille chieuse de Rosalie – une allumée souvent sympa, mais parfois irritée et irritable. Mais on a même pas gagné ! C’est Agnès qui s’en est bien tirée, troisième au classement, et Olivier, qui est arrivé dans l’après-midi et qui s’est faufilé dans la compèt’ pour finir deuxième. Ils ont gagné de beaux tee-shirts, houla très beaux. Et une médaille, ça rigole pas dans mon lycée.
Pis on est enfin partit à Szeged ! Pour l’anniversaire de Gwen. On est tout plein à être descendus dans le Sud pour un dernier gros week end JD… Une route de 5 heures pour y arriver ! Mais dans l’AX d’Olivier, y’avait moyen de rigoler quand même. Et ça a été le cas. Maintenant, je peux chanter « j’ai encore rêvé d’elle » sans les mains les yeux fermés. Un peu avant minuit, on a retrouvé la troupe en plein festival du pinard. La place était recouverte de tablées et de stands de rouge, de blanc, et de rosé. Je me suis tenue. Et vu que mes ring’ de copains, ils aiment les discothèques, j’ai même pris de l’avance en dormant sur une banquette délaissée. Ça ne m’a pas empêché d’avoir à acheter de l’Advil Ultra le lendemain, au plus grand bonheur de tous mes compagnons. Petit resto pas cher à midi puis balade dans la ville. C’est joli Szeged ! Et puis c’était rigolo, on faisait la fête dans la fête en fait. On a tenté un concert, et puis on a terminé chez Gwen, pour lui offrir son vélo. Elle reste l’an prochain, ça lui fera les pieds. Enfin les mollets. Une petite soirée tranquille, qui permet de discuter avec un tas de gens qu’on a moins l’habitude de voir. Et ça fait plaisir.
Le retour a été plus douloureux ! Pas qu’on ait pas rigolé, mais on s’est retrouvé à Debrecen sans train pour Miskolc ! Moi, je m’en fichais, mais Agnès, elle, commençait à 8h40. Tendu, donc. Olivier nous a accueillies, et a du se lever à 6h pour nous conduire à la gare. Il n’était même pas fâché que j’ai ronflé tout l’alcool de ce week end. Sympa.

Lundi 19 mai

Rita part rejoindre sa sœur et Atilla à Londres. Comme de coutume, on la donc retrouver pour une dernière soirée au pub avec ses potes Hongrois, qui, une fois bien imbibés, sont toujours pas compréhensibles mais très rigolos. Agnès et moi, on a même défié un bodybuildé qui se croyait très très beau au baby-foot. On l’a explosé, ça l’a gonflé, alors il a gagné.
J’ai aussi appris des petites expressions argotiques bien sympathoches avec Dénes.
Dans la série fêtons les départs, ce week end a également été l’occasion de festoyer avec les petits Français de la bourse Leonardo – en stages Miskolc pour deux mois. Enfin, on ne sait pas s’ils pourront partir, puisque leur accompagnateur a bu l’argent des billets de train… On tente la fête quand même. L’occasion d’aller enfin au fameux Picasso, un bar apparemment bien chouette. Petite frayeur dans le bus pour y aller, on se sent pas bien dans notre élément avec toutes les poules en soutif à paillettes et les p’tits mecs gominés. Bon finalement, ils vont tous dans la boîte d’à côté. Pas de paillettes, un gars sympa au bar, un plateau DJ, et nos petits Français survoltés. On est un peu déçu par la musique, mais on se console au bar. D’ailleurs, on se lâche un peu avec Agnès… Elle, finit dans le sofa à jurer que ça y est, la bière c’est fini, pis moi je fricote avec un dénommé Balázs. Comme l’avait joliment noté Agnès, « t’as pas une touche, t’as un piano ».
Finalement, les ados sont bien partis… A force de picoler au même bar depuis deux mois, l’accompagnateur s’était dégoté une minette barmaid un peu naïve. Elle va payer les billets de train jusqu’à Budapest, pour qu’ils puissent tous prendre leur avion.

Jeudi 15 mai

Les élèves l’ont bien compris, le prof a beau la jouer stoïque, il est sensible au compliment. Et quoi, on est humain, hein… C’est vrai que j’ai pas beaucoup de rivaux à Fáy, ils sont tous un peu vieux, ou un peu chiants, ou les deux. Alors, je récolte les petits mots gentils, « Houlala, le temps, il passe plus vite avec toi ! », « Quoi ? Tu pars ? Mais je t’aime, moi ! »… Trop chou. Ils ont déjà ma note du semestre, je me dis que c’est même pas du chantage affectif… C’en est ?

Sinon, ma Télé, elle arrête pas de me narguer. J’avais pas encore assez envie de rentrer apparemment, alors La France au menu me sort tout un reportage sur la gastronomie lyonnaise et les commerces gourmands de la ville. Pas sympa, quoi ! Le soir-même, un jeune Québécois s’invente une copine dans une lettre à son père. Elle est lyonnaise. Et encore un tas d’autres petites choses comme ça en zappant ! Silence ça pousse va redécorer un jardin lyonnais, une des candidates de Questions pour un Champion vient des monts du lyonnais et commence à disserter sur comment que c’est beau chez elle, éteucétéra, éteucétéra.

Petits sauts de cabris d'Agi !


Dyósgyőr Médiéval


J'ai encore revé d'elle...

Mardi 13 mai

Bon anniversaire Youyou !

Encore un week end guest-house… Cette fois, ce sont Gwen et Olivier qui ont débarqué. Comme la Hongrie c’est décidément un pays continental, bah quand il fait chaud, il fait bien chaud. Vraiment chaud. Du coup, pas possible de faire autre chose que de se promener un peu sous les arbres d’Avas, d’écumer les buvettes d’Erzsébet tér, de se faire un bon resto, un film pourri au ciné (two days in Paris)… dur quoi. Ah ! Et on a fini chez Agnès, que ça fait deux mois qu’elle a vu un super film d’horreur qu’elle veut qu’on voit. En sardines sur son lit, à plisser les yeux sur l’ordi. Mais le plus dur, c’est de suivre au milieu des commentaires de Râleuse et Râleur ! Mais on se marre bien. Du coup, il faisait même pas peur…

... et le vin aussi


C'est beau la vie...


Jeudi 8 mai

Bon, je n’aurai pas fait tout ce que je voulais pour mon rapport de stage, mais ces trois jours avec Michaël et ses potes ont été vraiment chouettes. J’ai d’abord fait découvrir à ces trois compères pépères la ville de Miskolc. Les places, le château médiéval, la colline d’Avas (que j’affectionne particulièrement) avec ses petites maisons puis son vieux cimetière, et on a même pu faire la brocante du dimanche. Bien tombé. J’aurais été riche, j’aurais bien embarqué un superbe gramophone… On s’est contenté d’une petite broche communiste pour l’historien qu’est Michaël. Sinon, j’ai enfin visité la région. Et en Picasso, s’il-vous-plaît. On est monté à Mezözombor, pour visiter le domaine viticole du Diszkónő, grâce à Julien. C’est un bien beau domaine avec du bien bon vin ! Rarement goûté des pinards comme ceux là. Mazette, je dis. Message aux parents : Je vous ai pris deux excellentes bouteilles…
Et comme toute bonne balade qui se respecte, après s’en être mis plein les mirettes et plein les papilles, on a poursuit le périple jusqu’à Tokaj, pour déjeuner sur le bord de la Tisza. Rebelote pour les mirettes et les papilles. Parfait. Sinon, pour le troisième jour, on a tiré la carte Touriste. Pas de chaussettes sous les sandales, pas d’appareil photo pendu au cou, pas de casquette du Coq Sportif mais… visite d’Eger en petit train ! Grand classique ! Enfin, c’était pas celui du Parc de la Tête d’Or non plus. Mignon bien sûr, mais bringuebalant un petit peu dans les virages, et encore plus dans les montées. Indiana Jones et le Tchoutchou perdu.
Il sont partis trop vite ! C’est déjà la reprise. Les élèves ont plus envie, moi non plus, ça tombe bien, enfin non, ça tombe mal ! Il va falloir que je me remue les méninges pour que ça passe mieux et plus vite.

Samedi 3 mai

J’ai fait une petite entorse à la sériosité que je m’étais imposée. Finalement, Atilla a voulu refaire une autre soirée d’adieu. Hier, me suis retrouvée en complète immersion hongroise, à baragouiner trois mots de hongrois et beaucoup plus d’anglais, et à faire suinter du gras de porc pour le faire couler sur des tranches de pain. Argh ! C’est typique, alors bon, je m’y suis mise ! Enfin, j’ai fait cuire, j’ai seulement manger une tartine, pour montrer comment j’étais bien intégrée ! Ca les a bien fait rire en tous cas. Mais je suis rentrée tôt, histoire d’être fraîche pour continuer mon rapport le lendemain. Oups ! Une deuxième grosse entorse. J’ai eu Michaël, le JD de Káposvár. Finalement, il va venir à Miskolc. Et finalement, il arrive aujourd’hui !

Barbie cérémonie


Mardi 30 avril

Bon anniversaire mon frère !

Comme c’est bon de pas se lever pour aller bosser… Ma mission, être au lycée Fáy András pour 16h, début du Ballagás - la fameuse cérémonie de fin d’année. Mais avant, accueillir Géraldine ! Cette vilaine part pour le lac Balaton avec Agnès, demain matin. Après un déjeuner ensemble, chacune part à son Ballagás… Comme c’est chouette la déco ! Toutes les rambardes et toutes les fenêtres sont recouvertes de lila. Tonalité violette, agrémentée d’une odeur bien étonnante pour des couloirs qui d’habitude, bein, ça sent moins bon… Je retrouve tous les élèves du lycée en uniforme, là pour accueillir les parents des dernière année, en rang plus ou moins bien ordonné pour montrer le chemin dans la cour du lycée. Une cloche sonne, solennellement. Ça y est, les 13 font leur apparition, et parcourent le chemin tracé par les autres élèves, sous les flashs crépitants des parents, émus jusqu’au larmes. Après, ça devient moins drôle… Des discours, des poèmes, des chansons tristes, je m’ennuie. Je comprendrais quelque chose, je m’ennuierais aussi à mon avis. Vu la tête de mes loulous, j’en suis même sûre. Heureusement, j’ai de quoi faire mumuse avec mon appareil photo. Pis je retrouve Rita, ma perle de 12/A, sa maman, très sympa, et la grande sœur de Szusza, une de mes élèves de 13. Elle parle français, elle aussi. Du coup, on papote beaucoup, et ça passe plus vite !
Je finis ma journée trop difficile avec les filles, Francine et Miguel. Tranquille et sympathique.

Mardi 29 avril

Drôle de journée ! Mais d’abord hier soir… J’ai attendu gentiment, devant la téloche, pendant un sacré moment. Quoi ça ? La sérénade des dernière année de Fáy András ! Et ouais, ça y est, j’ai eu une sérénade, moi ! Avec bougies, chansons, la totale ! Bon, c’était loin d’être romantique... La troupe était déjà légèrement éméchée et allègrement déchaînée ! Je crois que tous les voisins auront compris comment je m’appelais… Après les chansons, l’acclamation, hum ! « Ca-mille ! Ca-mille ! » Je les ai donc vite invités à monter boire un coup ! Tibi avait pensé à m’apporter la palinka artisanale du papa. Très bonne ! Mon appart’ m’a semblé tout petit avec la vingtaine de loulous dans le salon. Enfin, les festivités n’ont pas duré car ils avaient une grosse tournée à faire ce soir-là. Onze profs à voir, j’étais la cinquième… Et encore, ils m’ont expliqué qu’ils allaient finir la nuit au gymnase du lycée, à festoyer pour la dernière fois ensemble, en tant que classe, que petite famille, puisqu’ils ont ensemble depuis cinq ans. Moi, cette fiesta-minute, ça a du me perturber mon cycle… Ce matin, je m’éveille doucement, c’est bizarre autant de soleil, c’est bizarre autant de voix au dehors… Bordel de cul de mammouth ! Il est 8h58 ! J’ai cours dans… enfin depuis… 1h ! Et le temps que je prépare, la deuxième heure sera finie aussi ! Oh bordel… Je cours donc. Et j’essaie de réfléchir au bateau que je vais bien pouvoir monter. Quand j’arrive, personne dans les couloirs. Personne en salle des profs. Là je ne panique plus, je me dis que je dois sûrement dormir encore, rêvant le pire pour mieux apprécier ma vraie matinée qui va bientôt commencer. C’est sûr. Et puis des cris, venant des terrains de sport, derrière le lycée. Tout le monde est là ! Au soleil ! A regarder un match de foot élèves de 13 contre les profs de sport… Je croise enfin les élèves que je croyais avoir lâchement abandonné ce matin. « Bah alors Camille ? Ce texto tout penaud, c’était quoi ? On avait pas cours tu sais ! » Aaaah, d’accord. Bon, bah je vais faire péter les lunettes de soleil et apprécier alors ! Chapeau aux élèves, parce qu’après la nuit qu’ils ont passé, ça doit pas être facile. D’ailleurs, ils perdent.
Après cela, la journée se déroule enfin comme de coutume, et je donne mes cours, comme si de rien n’était. Bien fait de choisir ce jour pour être en retard… Mais le grand-huit émotionnel n’en a pas fini avec moi. Non, non, non, loin de là. A 14h30, j’ai rendez-vous avec le directeur du département FLE du CAVILAM. Et oui, j’ai bien accroché avec le directeur général, lors de la formation du 17 avril. Sur son conseil, j’ai envoyé mon CV. Et depuis, j’angoissais pour ce fameux jour de l’entretien téléphonique. Ça y est, j’y suis. J’appelle depuis l’Alliance. Enfin j’essaie, parce qu’avec Raymond la piplette, et le téléphone qui déconne, je suis pas bien concentrée, là ! Bon, c’est parti. On parle, on se fait même des blagounettes, et hop il finit par dire « Ok, c’est bon pour moi ! ». Il a dit quoi là ? C’est bon pour moi ? Hystérie intérieure, bouillonnement de joie ! J’ai un boulot pour cet été dans le centre de référence, la capitale du FLE, le temple de la pédagogie. Dur ensuite de rester collée à ma chaise pour le traditionnel café avec Agnès. Elle aussi elle a une bonne nouvelle. Pendant que je vais passer ma semaine de vacances ici, à avancer mon foutu rapport de stage elle, part au lac Balaton avec Géraldine, dans une super auberge, à deux pas de la plage. Bref, chacun sa joie ! Enfin, j’ai une carte planquée dans ma manche pour renchérir : Je suis déjà en vacances ! Avec la cérémonie de demain pour les 13 – c’est la dernière, après on les voit plus, promis – il n’y a pas cours. Pour mercredi, j’ai donc seulement une petite fête de prévu. Dur. Ce soir, je rentre donc chez moi toute guillerette, avec mes bouquets de lilas et de muguets à la main. Bucolique. Et voui, y’a des élèves qui pensent à moi et qui cueillent des fleurs de leur jardin à mon attention. Charming, isn’t it ?

Dimanche 27 avril

Le week-end fut court, cours le samedi. Ah bein oui ! Comme on a une petite semaine de vacances la semaine prochaine, il y a culpabilisation, alors on bosse.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on avait une soirée de prévue chez Rita. Comme au bon vieux temps. Enfin, cette fois, ce n’était pas pour faire connaissance, mais bien pour se dire au revoir. Atilla a un ami à Londres, et il s’en va la semaine prochaine avec Eva, pour se trouver un boulot avant de partir pour Madrid, où un poste de prof d’anglais l’attend. Formidable pour lui, moins pour nous ! On lui a offert un cadeau clin d oeil... Astérix chez les Bretons. Le must, donc. Plein de monde, plein d’entrain, Atilla, bien en forme, nous a fait son show, et on s’est bien marré. Soleil, barbecue, soirée estivante. Moins rigolo quand il a fallu se dire au revoir. C’était un petit moment plein d’émotion. Je dis snif.

Mercredi 23 avril

Pas génial génial les nuits en ce moment ! Je sais pas, j’ai sommeil mais non, ça vient pas… Enfin, heureusement une belle journée pour effacer ma nuit pourrie ! Aujourd’hui, c’était le dernier jour des 13/A, c’est-à-dire les dernière année, et comme toujours en Hongrie, il fallait marquer le coup par un ch’tit cérémonial… Après une première heure de blabla et la projection d’un petit diaporama que j’avais fait à partir de mes photos des loulous, ces derniers se sont levés pour me montrer comme ils étaient tout bien habillés. Ils m’ont offert une belle rose blanche, et un livre sur la Hongrie – j’étais impressionnée, ils en ont dégoté un en français. Même le groupe Anglais était là, et dont le mignon Mártin. Ensuite, je me suis faite embarquée, au bras de Tibor et de Viki, pour une procession dans le lycée, en chanson ! Du groupe Republik. C’était bizarre ! Et très sympa. Le groupe Anglais n’a pas voulu rester sur la touche, et s’est essayé aux Champs Elysées de J.Dassin, trois petites secondes. Et bien sûr, il a fallu que je me fende d’un petit discours pour marquer le coup. Enfin, on se revoit lundi prochain chez moi, lors des sérénades… Oui, oui, les élèves de 13 font faire le tour des logements de leurs professeurs préférés pour une petite sérénade sous le balcon, et, selon le prof visité, un petit coup à la maison. Moi je prévois plus large. A mon avis, ils s’attendent à plus qu’un petit canon…

Tour de table

Lundi 21 avril

Un de ces week end exténuants difficiles à digérer mais qui font une bonne bouffée d’air ! A l’occasion d’une formation du CAVILAM à Debrecen le jeudi, suivie d’un concours de deux jours pour les loulous de 10/A, à Debrecen aussi, ça tombait bien, nan ? Du coup, j’ai quitté le lycée Avasi en catastrophe le jeudi midi pour sauter dans le train avec Agnès. Pour une nouvelle ville à découvrir. Olivier nous a récupérées dans sa petite AX, faire un saut chez lui pour réveiller et embarquer ses deux potes en visite, puis boire un pot avec Claire, JD Debrecen, et Gwen, qui avait aussi fait le trajet. Parés, on est enfin allé écouter le gourou du CAVILAM, Michel Boiron. Moi j’ai apprécié. Ils m’ont fait rire, les profs hongrois. « Il était sympa, hein, mais bon, on sait tout ça, c’est naturel, c’est logique ! hin hin hin ! » Déjà, c’est un poil faux à mon avis, pis alors, si vous le savez, pourquoi la plupart d’entre vous l’appliquent pas en cours ? Au lieu de fanfaronner… Moi j’ai pas trouvé ça si évident à penser, dans le quotidien et la routine. En plus, on a même eu droit à des petits paquets de nostalgie pour chacun, un sachet de pastilles Vichy.
Pour terminer la journée, j’ai accompagné Olivier à l’Alliance Française de Debrecen, pour un cours de conversation un peu spécial… Ce soir là, chacun devait amener de quoi manger et boire. Cela s’est donc très vite transformé en soirée, une très bonne soirée. Olivier parti folâtrer avec une donzelle, je ne connaissais plus personne et fait la connaissance d’un tas de personnalités vraiment chouettes. Ce qui m’a changé de Miskolc, c’est qu’il s’agissait pour la plupart d’étudiants d’un niveau de français de fou. Du coup, j’ai enfin pu vraiment discuter avec des Hongrois de plus ou moins mon âge. Réka, Tunde, Erzsébet… Quelques bons fous rires. La soirée était tellement agréable qu’on a décidé de la poursuivre dans le pub juste en bas de l’Alliance. Conversations très internationales, où j’ai moi-même mixé de l’espagnol, de l’anglais, du hongrois et du français. Ai également copiné avec Bastien, un Erasmus de Paris vivant à Budapest. Cool. Et comme c’est la classe à Debrecen, on s’est fait ramener en voiture, avec Nico et Jérôme. Olivier a dormi ailleurs, on a donc eu le luxe de ne pas se faire réveiller sur Patrick Sébastien, une de ses vicieuses coutumes… Pour plus de sécurité, on avait quand même planqué l’ordinateur.
Notre hôte a débarqué à 11h, pour un deuxième café avec tous ses skouateurs. Il est parti avec ses deux potes faire un atelier cuisine à six minettes de 18 ans – tu parles d’une galère pour lui. Moi, je suis partie visiter la ville. Piac utca, la basilique, les fontaines… très sympa. Mais c’est vrai que sorti de là, Debrecen fait un peu ville dortoir. Mais pas de Fornetti, pas de vitrines un peu passées, des cabines téléphoniques toutes belles, toutes vertes, Debrecen est une bourgeoise, et elle le fait savoir. Je suis tombée sur une librairie. Happée, je sais pas pourquoi, je sais bien que je peux pas lire une ligne ici… Bien m’en pris, je suis tombée sur un bouquin de Ritók Lájos, un photographe et un dessinateur hors pair. J’ai pris le temps, en terrasse, au soleil, pour plonger dans son recueil de portraits au crayon. Déroutant. Après cette jolie pause en solitaire, j’ai rejoint Agnès et Gwen à l’internat où devaient loger leurs loulous. On y a retrouvé Medhi, JD de Pécs. La soirée jeux a débuté, en hongrois, donc on est parti boire un coup. On a retrouvé Olivier, Nico, Jérôme, Carlos et d’autres Hongrois rencontrés la veille, pour une soirée-dîner en pub. J’ai eu la mauvaise idée d’être crevée et de rentrer vers 1h chez Olivier… Moi qui me croyais peinarde, Olivier dormant chez sa régulière, Nico et Jérôme encore en lice au pub… Ces derniers ont débarqué dans la nuit, et malgré que j’aie pris soin de planquer le câble du disque dur, ils ont dégoté le clip de La fiesta du poète P.Sébastien sur Youtube. Ça faisait trente minutes que j’étais enfin plongée dans un sommeil profond… un réveil en trombe. Enfin, ça nous a permis de découvrir que si, le colocataire d’Olivier était bien là en fait ! Je n’étais pas seule. Il était juste trop imbibé pour faire le moindre bruit. Endormi dans son vomis, plein de terre, le pantalon vert herbe, il était plus charmant le matin… Pas le temps de dormir bien plus, il a fallu foncer au concours, voir mes loulous se faire laminer. Et puis retour à Miskolc en car, avec les élèves d’Agnès. Pas moyen que je rentre en train avec Judit !
On a cru pouvoir aller enfin se coucher... Mais nan. Durant le trajet, un bonhomme nommé Julien m a envoyé un texto. Il cherchait des amis en Hongrie. Qu a cela ne tienne, viens donc nous visiter. Notre petite Géraldine avait oeuvré en secret et délivré mon numéro... Du coup, on a terminé au Vian Klub avec Miguel et Francine, pour un super concert du Hot Jazz Band. On a fini la soirée vers 4 heures...

Dimanche 13 avril

Le printemps, il est là ! N’écoutant que notre appétit de bon temps, Agnès et moi avons pris le premier train pour Eger !…
On n’aurait pas du. Faut toujours se renseigner sur le train dans lequel on saute, quand on veut aller quelque part. Sinon, on termine dans un bled que personne il sait où c’est… Enfin, j’aurais dû le savoir. Agi, elle part toujours dans le mauvais sens – cf. la semaine à Prague qu’elle n’a jamais passé à Prague. Pour notre défense, on avait été un poil distraites par un vieux beauf sur le quai de la gare, une bière dans une main, et une poupée gonflable dans l’autre. Les poupées gonflables ont des trous de balle déconcertants. Enfin, on a quand même récupéré un train qui allait bien à Eger, finalement. Ce petit contre-temps nous aura permis de discuter avec un vieux Tsigane rigolo jusqu’à Fuzesábony, puis de finir le trajet dans un train blindé d’étudiants survoltés (et bourrés) partis défendre leurs couleurs à l’occasion d’une course inter universitaire à Eger. Un trajet sympa, somme toute. Arrivées à Eger, Géraldine nous a directement embarquées dans un resto super chouette, aussi bon que beau, qui l’eut cru. Martini blanc, bouteille de rouge, d’entrée on n’a pas lésiné. Et quoi, c’était le week-end ! On est ensuite descendu de notre jolie terrasse pour aller au bar du bas, reprendre un petit verre… Sociologiquement intéressant de s’intéresser aux clips en continu de certaines chaînes US. Des culs qui se trémoussent, des fesses qui rebondissent, arrières-train en continu. Toutefois, ça ne m’a empêché de dormir. Le canapé de Gégé est un bonheur. Mais ça m’a rappelé que d’habitude, c’est pas les zozios qui me réveillent, c’est un mal de chien dans le dos. Ne pas y penser, c’est le week end, youpi. Petit déjeuner tranquilou sur fond de zozios, donc, et de TV5 – histoire de se mettre un peu au jus des nouvelles du monde. Comme il faisait bien beau, on est parti se promener sur les hauteurs de la ville, pour finir dans un resto du centre, joli le resto. Et trop bon, lui aussi – et décidément, on aurait dû négocier nos mutations. Entre deux divines bouchées, j’ai copiné avec une rouquine de sept ans qui venait de se faire offrir des Kiwidoo. Mais comme on a pris le temps, bah tout était fermé quand on a décollé. C’est le problème en Hongrie, tout ferme à 13h le samedi. Mais on ne s’est pas laissé abattre. C’est le week-end. Alors on a fait comme tout le monde, on est allé au Plaza, tester notre pouvoir d’achat. Oui, alors, Agnès a un très très grand pouvoir. Gégé aussi s’est très bien défendue, et moi, pas mal. De bonheur, les vendeuses ont presque fait pipi dans leur culotte. Mais on a acheté que des trucs utiles, hein. Enfin pas tout, mais utiles quand même. Quand on l’a, après, c’est utile, nan ? Ayant comblé notre manque affectif et occulté notre existence vide de sens – c’était vraiment vide de sens – on a fini dans un rade bien convivial, le békafütty, que Gégé connaît bien. Pas de Rihanna dans le coin, on a apprécié. On avait prévu de rentrer à Miskolc le soir-même, mais comme, après réflexion, on pouvait tout repousser au surlendemain – après quelques pirouettes et beaucoup de mauvaise foi – on a préféré prolonger notre virée. Et dormir d’un sommeil profond une seconde fois. Quel pied !

Happy New Beer !

Samedi 5 avril

Bon anniversaire mon papa !

Rita est revenue d’Autriche. On a donc retrouvé la petite bande des Hongrois pour fêter ça, Rita, Eva, Atilla, Gubi et Akos. Je ne m’attendais pas à passer un aussi bon moment, ils tenaient la forme. J’ai bien parlé avec Atilla, qui a peut-être enfin trouvé un boulot pour s’échapper de Miskolc. A Madrid, comme prof d’anglais. Comme il me l’expliquait, il en a assez de gérer sa vie mois par mois, de compter chaque forint, et de bosser comme un con pour peanuts. Gubi et Akos ont fêté ça avec un peu d’anticipation, quatre bouteilles de pinard pour deux… Autant dire qu’ils étaient pas frais. Tandis qu’Agnès et moi, on s’est rabattu sur du Cola Light. Agnès parce qu’elle avait une terrible gueule de bois de la veille, et moi parce que je tiens à soutenir cette compagnie. Ok, parce que je voudrais bosser demain, être fraîche. On reviendra en tous cas, ils font les meilleurs pogácsa du monde…

Vendredi 4 avril

A l’Alliance, je partage mon groupe d’apprenants avec Lili, une minette bien sympa. Pour ce soir elle nous a dégoté une soirée à la Miskolci Galeria, une rétrospective de la musique underground sous la période socialiste. Enfin un peu d’alternatif !
C’était super sympa. Une expo photo des groupes punk et underground de l’époque, et un tas de quadra déjantés. Dans une petite cave, un vieil ampli et des cassettes qui vont tourner toute la soirée. L’organisateur de la soirée tenait, à l’époque, une maison de disques qui faisait tourner les groupes non subventionnés par l’Etat. Autant dire que les paroles étaient sympa. C’est Lili qui m’expliquait. Elle m’a aussi raconté un tas d’anecdotes sur la fin de la période communiste, comme les arrestations de ses copains chevelus. Super intéressant. Apparemment, il y aura un concert punk le 1er mai, dans une usine désaffectée de Miskolc.

Mardi 1er avril

Généralement, quand je fais mes courses, je me sens assez mal. Les gens de mon quartier gèrent au jour le jour. Je déteste faire les courses, alors de mon côté, j’essaie de gérer la mini mission pour la semaine. Mais il y a un tas de gens qui ne peuvent pas se le permettre. Les files sont donc interminables, une brick de lait et trois oignons devant moi, deux poireaux et quatre Rudi derrière, les gens ont le temps de voir mon caddy un poil plus fourni…
Aujourd’hui, c’est une petite vieille juste devant, avec trois litres de jus d’orange. Je me demande si elle va tenir jusqu’à la caisse avec ses petites jambes. Elle me fait de la peine. Lentement, au rythme des bip de la caissière, on passe les produits ménagers, les croquettes pour chiens et chats, et enfin l’alcool. Et là, ma petite vieille se prend deux litres de rhum blanc.

Agi et Tamás...

Dimanche 30 mars

Agnès y est passée aussi… Vendredi, on a fêté ses 27 ans. Et pas qu’un peu, on est allé retrouver Tamás au resto Kispipa (ouais je connais enfin le nom !). Géraldine avait débarqué dans l’après-midi, et après un petit apéro et échanges de photos du week end dernier, nous sommes parties écouter le Sinatra de Miskolc, le musetteur fou, le bien nommé Tamás. Une bouteille de champ’ et quelques cadeaux plus tard, Agnès a eu droit au Happy Birthday de circonstance, synthétiseur et quinquagénaires reprenant la rengaine. La classe quand même !
Enfin, comme on est vieilles maintenant, pis que je bossais le lendemain (un samedi, rendez-vous compte) on est rentré sagement pour 23h.

Le pont des Chaines

Du jeudi 20 mars mercredi 26 mars


En attente de l’article de notre reporter Mathieu Ménard, correspondant du blog à Marseille.

Mercredi 19 mars

Mathieu arrive !
Demain, je vais le chercher à l’aéroport.

Mardi 18 mars

J’ai eu un gros dilemme. Hier soir avait lieu la fête du lycée Fáy András au théâtre, pour ses 90 ans… Et en même temps, il y avait le concert de Prisca, groupe toulousain, invité pour la Francophonie. Soit j’allais à une soirée guindée, où j’allais m’emmerder à ne rien comprendre des discours et remerciements en tous genres, mais où un groupe d’élèves avaient préparé une chorégraphie sur Voyage, voyage (mais si ! plus loin que la nuit et le jour…), soit j’allais faire plaisir à Raymond (qui craque un peu du slip en ce moment) et faire plaisir à moi-même, en allant à un concert de la mort qui tue.
Bon, bah après avoir été jury au concours de récitation du lycée Zrinyi (où officie Agnès) je suis passée dans les loges du théâtre souhaiter bonne chance à mes élèves et m’excuser, et on a foncé au concert… Je suis égoïstement bien contente de mon choix. Prisca, c’est excellent. Les zicos sont super bons, et on a bien remué – pas facile d’ailleurs sur un fauteuil. Et puis ça fait tellement plaisir d’entendre ça… un peu une façon de se retrouver, là encore !
On s’est tous retrouvés à l’Alliance pour quelques canons. Mais c’est qu’en plus ils sont vachement sympa ! Du coup, je sais pas trop où j’allais, mais j’ai proposé à Sébastien, le saxo et clarinette, de passer le lendemain matin au lycée… Et il était chaud ! Ils avaient quelques bornes dans les pattes tout de même, et ça faisait un peu tôt, mais non, ils se sont tous motivés un par un ! Du coup, ce matin, j’ai donné ma première heure, comme si de rien n’était, et suis allée chercher le groupe à l’intercours – et en plus ils sont ponctuels – pour les amener en salle de français. Belle surprise. Ils ont joué quelques morceaux et ont pris le temps d’expliquer une chanson. Je suis fan. Et ils vont sans doute passer à Lyon en novembre au Kao. Et j’aurai des invit’. Hé !

Dimanche 16 mars

Je me réveille de 16 heures de dodo… je devais être un poil fatigué, moi.
Le week end a, une fois de plus, été bien éprouvant. Enfin, c’est parce que je le veux bien. C’est que le lendemain du concert de Mimi Blais, on avait de nouveau rendez-vous à la gare pour le train de 7h33, de nouveau pour Budapest. Plus rigolo que la Dictée du CIEF, cette fois, on est descendu pour le concours de la chanson francophone… Etrange, il y avait plus d’élèves que la semaine passée… Cette fois, j’étais accompagnée de Virág, ma coordinatrice de cœur (vu que l’officielle est un peu nulle). Et bien sûr d’Agnès, qui n’avait pas d’élèves, et de Géraldine, avec ses élèves d’Eger. J’ai eu la mauvaise idée d’amener mon mp3 cette fois… Du coup, on a passé le trajet à chanter à-tue-tête… un peu la honte, mais ça fait du bien. Pis ça réveille. Avant l’Institut, on est passé faire un tour au Musée des Beaux-Arts de Budapest. Sans mes copines, puisque ces perfides devaient aller acheter leur billet pour Prague. Praaague ! Sans moi ! Ok, moi je vais voir Mathieu, et c’est sans commune mesure. Mais tout de même, je suis jalouse. Enfin, après un peu de culture, il a fallu passer aux choses sérieuses. Manger un bout et aller à l’Institut Français. Sans perdre un élève. Ambiance Star Ac’ à l’Institut… On avait douze finalistes, un orchestre, et un présentateur tout content. Le mot d’ordre, cette année, était de la jouer original, et québécois si possible – 400 ans de la ville de Québec oblige – d’éviter les comédies musicales (qui font un carton en Hongrie) et les chansons mielleuses… Râté. Moi qui n’ai pas la TV en France pour éviter ce genre de conneries, j’étais en plein dedans. Enfin, il y a eu quelques surprises. Et des bonnes. Je passerai sur la poupée rose qui nous a chanté Hélène Ségara, rien que d’écrire son nom, je suis énervée… Mais la dernière nous a tous bien calmés, avec Black Orpheus. C’était magnifique. Et, bien sûr, elle a fini 6ème. J’ai été rassurée, quand un représentant (ambassadeur ou quoi ?) de Wallonie a hué au scandale avec nous. Enfin, le premier, au moins, n’était pas une fille, et n’a pas chanté Garou.
Pour nous remettre, on est allé boire quelques pintes. J’ai laissé mes élèves rentrer avec Virág… Après tout, c’est pas tous les jours qu’on peut profiter de la capitale. On a enfin eu le temps de discuter avec Stéphane. Tous les JD restant sur Budapest ont fini par arriver au pub… On a bien essayé de se trouver une auberge pour la nuit, mais téléphoner en anglais c’est s’assurer une chambre au triple du prix habituel. Cool. On verra plus tard. Direction le Millénaris, salle de concert qui accueille le Watcha Klan, groupe de Marseille… C’est limite si j’entends pas déjà les cigales.
Le concert était sympa. Je m’attendais à plus de son, mais c’était se replonger un peu dans son univers, alors bien. J’ai pas mal discuté avec Julien, le VI de l’Institut. Il m’avait toujours paru un peu froid – les filles diront pédant – mais j’ai pas lâché l’affaire, et en effet, très bonne surprise. Intéressant et sympa et mignon. Difficile de faire pire pour une discussion.
On l’a d’ailleurs tous suivi au Szóda, la bar où on avait échoué à la dernière formation. Ce soir, même topo, sauf qu’on est jamais rentré se coucher. Bah non, on avait pas de plan dodo, et pas beaucoup d’argent. Donc, il a fallu remuer du popotin toute la nuit… J’y prendrais presque goût à danser sur des trucs improbables – il faut que je rentre en France. Et puis 5h est arrivé, alors avec Agnès, on a pris congé des résistants, JB, Julien, Pierre, Maïté, Sarah… Et on est allé à Keleti prendre notre premier train. Pas mécontentes de se trouver deux banquettes pour piquer un roupillon ! Je devais prendre de l’avance dans mes prépa’ cours pour les semaines à venir, histoire de profiter du long week end de Pâques avec Mathieu, mais tant pis, j’ai dormi 16 heures.

Mimi Blais...

Jeudi 13 mars

Lundi, pas de répétition théâtre. Cette fois, c’était le grand jour ! Ma petite troupe a assuré. Faute de décors grandioses et de moyens techniques label TNP, tout s’est négocié par mini gags et beaucoup d’imagination. J’ai eu un peu peur durant le filage, mais après un petit exercice de concentration – là, c’est merci merci le Cabaret de la Lune – les minettes m’ont soufflée. On a eu droit à de chauds applaudissements. Et à un tas de compliments gênants mais bien agréables aussi…
Avec Csilla, on espère bien pouvoir faire tourner un peu la pièce, en fin d’année. Au moins dans les lycées du coin. Mais j’ai peur que le voyage à Paris ne se fasse qu’en septembre.

Aujourd’hui, j’ai eu un peu plus la pression. Cette fois, c’était moi sur la scène, et pas d’élèves autour pour me planquer ! Attention, c’est limite Broadway les conférences, ici. Ecran géant et rétroproj’, micro et ampli… Du coup, je l’ai joué Risoli, et chauffé un peu la salle avant de m’étendre sur Lyon et ses merveilles. C’était plutôt sympa, mais vraiment le micro c’est bizarre à gérer. Mais les gamins se sont bien marrés sur mes vannes foireuses, et j’ai à peu près dit tout ce que je voulais dire. Et pour la peine, on m’a même offert des chocolats. Tout mon bar est plein de chocolats, à force de petits cadeaux. Mais j’aime pas bien ça, les chocolats !
Bref, en ce moment, ça sent les vacances… la fête de la Francophonie perturbe le quotidien, et c’est bon ! D’ailleurs, ce soir, surprise de taille. Enfin, on savait bien que Mimi Blais jouait ce soir, mais whaw, elle était d’enfer. Invitée par le réseau des Alliances, elle va tourner dans le pays durant toute la Francophonie. Elle est québécoise, et joue un ragtime de virtuose. On a passé un super moment. Tellement qu’avec Agnès, on a joué les groupies après le concert : Signature de l’affiche, petit canon avec l’artiste, et achat du CD. Mais oui. Elle aurait trop plu à Hélène. Une grande gigue avec un sacré caractère, un peu fofolle mais tellement sérieuse dans ce qu’elle fait… et avec un swing de malade bien sûr.

La petite bande de la dictée

Dimanche 9 mars

Une belle façon d’éviter les cours, c’est d’organiser des sorties… C’est un poil d’organisation, mais c’est beaucoup plus fun… Fallait pas que je me plante, c’est moi toute seule que je devais organiser l’escapade à Budapest pour la Dictée du CIEF. Petit texto aux élèves la veille, pour leur rappeler l’heure de départ, et à 7h33 on décollait. C’est cool, on a retrouvé Géraldine et Céline dans le même train. Avec les troupes de Miskolc et celle d’Eger, on a rempli le quai de petits écoliers fin prêts à plancher sur leur copie…
Thierry, sous-directeur du CIEF, nous a fait un one man show d’une belle prestance. Il est trop drôle et trop gentil ce bonhomme. Ce qui a permis aux élèves de se détendre un poil avant d’entamer la dictée… et ben j’aurais pas aimé être à leur place ! Pas fastoche pour leur niveau. D’ailleurs, c’est encore et toujours le lycée Kölcsey qui a remporté à peu près toutes les catégories. A la grande joie de Stéphane, qui l’a bien fait savoir !
Mon petit plaisir aura surtout d’avoir eu un peu de temps pour aller à notre bistrot de toujours avec Agnès. Et Boris, avec qui on a bien rigolé. On est bien entendu repassé au magasin du premier, pour qu’Agi achète (encore une fois) une bague en noix de coco (bah oui, y’a des bagues en noix de coco) et surtout, surtout, on a enfin pu faire un tour dans le magasin aux boucles d’oreilles… Depuis le temps qu’on bavait devant sa vitrine, et qu’on rageait devant sa porte fermée… C’est que d’habitude, quand on est dans le quartier d’Astoria et qu’on flâne un peu, il est 8h30 du matin et qu’on a juste le temps de se boire un petit noir avant nos formations JD. Bref, on a fait la razzia. Du coup.
Avant de récupérer mes élèves un peu déconfits, j’ai aussi pu discuter avec Christophe, qui gère la médiathèque de l’Institut français, et Julien, volontaire international (VI) à l’Institut. Je le dis pas pour remplir des lignes, c’est que j’étais contente de les voir, ils sont chouettes.
Les gamins ont fini de m’épuiser dans le train. Ils ont chanté, crié, m’ont harcelé de questions, m’ont photographié en train de tenter une sieste, bref je les adore ces petites de 11/A. Pour la peine je leur ai fait une petite impro’ rap sur poème hongrois…

Enfin, on est dimanche à présent, et je viens de me faire une journée de fou devant l’ordinateur. J’ai pas mal de choses à faire, notamment une conf’ sur Lyon pour jeudi… J’ai commencé à 7h du mat’ à la maison, pour finir à 20h à Avasi avec Agnès. Un petit peu sanguinolents les yeux… Mais totale maîtrise de Power Point à présent.

Jeudi 6 mars

Ça y est, j’ai 27 ans, c’est trop nul ! L’approche des 10, me rappelle pas mais c’était sûrement très bien, l’approche des 20 c’était terriblement classe, mais l’approche des 30 ans… Aaaargh… Alors j’ai pris, à bras le corps, ma première crise de la trentaine (il en reste plus que 3 à gérer). J’ai fêté mon anniversaire dans un resto chic et j’ai assumé. Pis j’ai acheté des chaussures de dames. A l’approche des festivités de la Francophonie et de ses soirées un poil guindées, il fallait bien s’y résoudre.
Lundi soir, on est donc allé au Calypso. Au-delà du fait qu’il est chic, il est surtout bon. Et ça se fait rare les bons resto dans le coin. On a d’abord bu une bière à l’Imprezzo, où Agnès m’a offert mon cadeau, un beau châle très beau, et oui !… ah, et puis une espèce de mini panier en osier avec dedans un faux poussin, deux petits œufs et une fleur en plastique. Histoire de me montrer comment j’étais jeune dans ma tête et que c’est ça l’important ? Sont arrivés Seb et Amélie – qui sont partis ce jeudi – pour trinquer une dernière fois avant d’aller dîner. J’ai pris un filet mignon qui m’a nostalgisé un max, c’était trop bien.
Et le lendemain matin, jour tant (pas) attendu, mes élèves de 12/A m’ont fait une petite surprise… Pas tout de suite, les petits sagouins ont attendu la pause pour se préparer, et m’accueillir dans la salle de français avec bougie énorme sur petit gâteau, rose blanche magnifique, boîte de Raphaello, et chanson d’anniversaire… Ils sont sympa, hein ? J’étais toute émue, moi ! Surtout que la bougie voulait pas s’éteindre alors ils restaient debout, tout contents de leur effet (ou méfait, je sais pas) !
Bref, depuis je suis au bord de l’overdose de Raphaello, les 13/A m’en ont offert une autre mercredi… Alors j’en offre à qui veut ! J’en ai même donné à la guichetière de la MÁV, toute contente de se prendre la tête pour nos billets de train ! Elle aime le français, à ce qu’elle nous a dit (en hongrois). Quant aux billets, c’est parce que j’organise une sortie à Budapest, pour un concours de dictée au CIEF, et Agnès de même avec ses lycéens… ça semble pas très youkaïdi comme ça, mais apparemment, c’est toujours un des évènements de la francophonie qui a beaucoup de succès. Et comme ce sont Thierry et Stéphane qui organisent le tout, j’en doute pas. Il y aura de l’ambiance.
Je me démène pas mal du coup, en ce moment, il y a beaucoup de choses à gérer, mais dans le même temps, j’ai plus du tout envie de bosser. Léger besoin de vacances… Je fais traîner mes cours, histoire de faire traîner les thèmes et de moins courir pour les photocop’, c’est relou. Surtout que je culpabilise bien. Mais je ne passe toujours pas à l’étape suivante : préparer des cours qui tuent.

Dimanche 2 mars 2008

Vais pouvoir remettre les mitaines - les magnifiques mitaines - de Clairon. Le printemps s’est fait la malle (un peu vite à mon goût) pour laisser place à un temps complètement bizarre. En plus, Agnès est parti pour deux jours à Budapest. J’avais donc prévu un week end cocooning, comme il se doit dans ces cas-là, mais non ! C’est le dernier week end de Seb à Miskolc, alors vendredi soir il a fallu sortir ! J’avais eu Zsófia au téléphone, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue. On l’a retrouvée au Corner, avec son chéri et un copain à lui. Ils sont vraiment sympa. Curieux, intéressants, gentils… Bon moment. Mais aaarrrgh… Je veux dormir maintenant ! A coups de « tu rigoles ou quoi ? », on a, Seb et moi, écumé les bars de la ville… Le Cortéz, le Bulldog, le Trafik… A 2h30, j’ai déclaré forfait (intégral option lâchez-moi maintenant monsieur)… la dance et la pop, très peu pour moi. En plus, je m’amuse pas tant que ça au Trafik. On a rencontré Wassim, un Tunisien dont j’avais fait la connaissance dans ce même bar, en journée. La première chose que ce gros naze a dit à Seb, c’est qu’il fallait qu’il profite de sa soirée, « y’a que des putes ici, en Hongrie, tu vas voir »… Bref, un gros con. Taxi et au lit.
Samedi plus sympa. Seb et moi, on avait rendez-vous avec ma classe chouchou, les 11/A, pour aller visiter Lillafüred. Depuis le temps que je voulais voir ça, j’étais contente. Seulement, le vent s’est transformé en sacrées rafales, et il pleuvait toutes les quatre minutes, des seaux d’eau ou des giboulées, selon l’humeur. Pas terrible pour une excursion au pied des montagnes… Enfin, le temps que tous les mômes arrivent, ça s’est un poil calmé, alors on y est allé. Pas longtemps, fallait pas pousser. Les gamins étaient gelés, on se prenait des feuilles et des branches qui valdinguaient, et un peu de pluie pour se refroidir les os ! On était les seuls à se balader ce jour-là ! Ah si, il y avait le chien, aussi. Un pauvre toutou qui ressemblait pas à grand chose (croisé avec un marcassin), sympa, et qui nous a suivi tout au long de notre balade. Fou de bagnoles, il a fait hurler les filles tout du long, dès qu’il coursait une voiture.
Mais le coin est magnifique. J’ai hâte de voir ça par beau temps, avec les arbres en feuilles. Il y a un village tout mimi, enclavé dans les collines, quelques vieilles fortifications, un château au bord d’un lac, et la statue du fameux Jósef Atilla, « le plus grand poète du monde entier avec les plus beaux poèmes du monde entier ! » D’accord Enikő, je cherche une anthologie en français de ce pas ! Ici, il a apparemment écrit son poème le plus connu, pour une certaine Lilla. D’où Lillafüred. La petite troupe a repris le bus, et s’est posée au bar Amszterdam, pour quelques parties de billard et de baby-foot. J’ai ensuite vu qu’Agnès m’avait laissé un texto et trois appels en absence… Elle doit donc être dans les parages ! On s’est retrouvé dans notre resto, pour un petit babgulash et quelques chansons de Tomás… Demain, on bosse. Promis.

Ambiance au Kocsonya

Dimanche 24 février 2008

On est resté dans l’ambiance grenouille tout le week end, en privilégiant les concerts et les stands de viande grillée. On aura vu un peu de tout, quand même ! De la daube au dub. Dans la catégorie gros naze, c’est indubitablement Jon Bovi qui remporte la palme. Jon Bovi, fan Bon Jovi, a eu la maladresse de faire carrière dans le revival… Dans la catégorie grande classe, pour sûr, c’est le groupe de reggae-dub qui l’emportait. Pas de bol, on avait vraiment trop faim pour rester tout le long. Ce qui nous a tout de même permis de faire découvrir aux copains notre chanteur préféré, notre héros national, le chanteur au synthé-aquarium de notre rade habituel… Ambiance de feu samedi soir, un groupe de filles survoltées fêtaient un anniversaire. Du coup, le chanteur de guinguette hongroise se lâche, part dans des aigus difformes, redescend, comme il peut, enchaîne les tubes que reprend allègrement le groupe un poil éméché… On a pas résisté, on les a rejointes. Surtout qu’Olivier, malgré la jambe suppurante - il a chopé un truc cracra après une piqûre bizarre - ne peut résister à des popotins virevoltants.
Et finalement, notre rêve, à Agnès et moi, s’est réalisé. On est allé salué le bonhomme, il s’appelle Tomás. Et on a même fait une photo souvenir avec les trophées de poissons morts au-dessus de nous, le synthétiseur sur l’aquarium, la totale !
Petit tour à l’Amszterdam pour finir la soirée et retour à la maison, moi bien fatiguée et bien contente. Olivier devait partir vers midi. On a pris le petit-dej’ et il s’en est allé rater son train. il nous a donc rejointes, pour un dernier café en ville. Avec Agnès, on s’est dit que c’était pas possible de rentrer chacune de son côté, après le départ de Géraldine et d’Olivier. Ça voulait dire qu’on allait bosser… On a flâné encore un peu dans le festival, et on est tombé sur un groupe Rock & Roll bien sympa sur Szemere utca ! Alors on est resté, surtout qu’il fait un temps limite printemps ces jours-ci !

Vendredi 22 février 2008

Après un week end à Budapest, on essaie généralement de la jouer soft, histoire de récupérer et de bosser un peu… mais c’était sans compter sur nos deux jojos de stagiaires IUFM, Amélie et Seb, fraîchement débarqués en Hongrie, et comptant bien profiter de leurs journées. Et de leurs soirées tant qu’à faire…
Ça fait du bien, des nouvelles têtes dans le coin. On a doublé l’effectif de Français de Miskolc, et moi j’ai triplé ma consommation de café pour tenir le coup. Par exemple, ces gentils saligots m’ont attendue jeudi soir, devant l’Alliance, pour aller boire un canon… bah, en fait, c’est possible de boire un coup après une journée 7h-19h, faut juste se faire un peu violence au début ! Enfin, aujourd’hui, j’en menais pas large. Et pas question de se vautrer dans le canapé pour une siestoune bien méritée après les cours, non, non, non ! Seb et Amélie sont peut-être partis à Budapest, mais Olivier débarque à 14h30 à la gare… Olivier, c’est le JD de Debrecen, pas loin de Miskolc à vue de pif et hercule, mais bien assez si on tient compte de l’état ferroviaire hongrois. Non, ça c’est pas leur fort. Bref, Olivier est venu faire son one man show à l’Alliance (c’est une grande gueule l’Olivier)… Un topo sur la musique française actuelle. Qui a beaucoup fait rire les minettes (l’est pas bien beau, mais a vachement de succès) et a ravi Raymond, qui, une fois n’est pas coutume, avait organisé une soirée rigolote et, ma foi, aussi instructive que sympa.
On a alors retrouvé la faune miskolci, pour l’ouverture du Kocsonya festival. Géraldine est arrivée à son tour, et on s’est alors baladé sur Széschényi utca, voir les stands de grenouilles, de gâteaux, et de souvenirs en tous genres… Jamais vu autant de monde dans la ville, c’est le plus gros festival de la région apparemment. Enfin, c’est tout de suite moins exotique si j’explique ce qu’est le Kocsonya… En fait, c’est le festival du pied de porc en gelée ! La classe, quoi. Et à Miskolc court l’anecdote légendaire selon laquelle une grenouille se serait fait prendre dans une gelée qui refroidissait sur le rebord d’une fenêtre. Alors du coup, tous les stands ont leurs tee-shirts grenouille, aimants grenouille, peluches grenouille, gâteaux grenouille, bonnets grenouille, et ça, c’est le plus fun. On se marre en croisant le premier gus avec sa béka sur la tête… et en fait, c’était Gábor ! Génial. Nous, on a fait les vrais touristes. Géraldine, Olivier, et moi, avons acheté le tee-shirt. Pas Agnès, elle est pas drôle. N’empêche, l’ambiance est bien sympa, les stands sont pleins d’objets artisanaux, de gâteaux colorés, et les concerts pullulent un peu partout.
Le plus bizarre ce soir-là aura été de croiser Mihály, mon chieur first class de 9/A, qui ne nous aura pas lâché de la soirée, trop content d’être avec nous, et qui se sera montré adorable. On verra bien comment il se comportera mardi matin en cours…

Une cuillere...


... pour nous !

Lundi 18 février 2008

Enfin une fatigue qu’elle est bonne le fatigue ! Et comme je n’ai pas théâtre aujourd’hui, je peux même prendre le temps de tout mettre à plat. Ce week end a eu lieu notre troisième stage de formation à Budapest. Ça tombe bien, on aime Budapest. Et les formations. Qui plus est, cette fois-ci, Michel S. n’a pas eu le temps de parler… Du coup, on a même pas eu l’impression de perdre notre temps. Le train à 6h28, ce fut douloureux. Mais comme Agnès et moi avions dégoté un café sympa proche du CIEF, ça nous a fait garder le sourire. On s’est même permis 10 minutes de retard pour qu’Agnès s’achète une bague. On avait compté sur la grève annoncée la veille, mais bien sûr, tous les Jd et Jdettes étaient à l’heure au final. Enfin, sauf nous ! Matinée sympa, repas succulent, après-midi un poil plus compliqué puisqu’une intervenante voulait nous faire réfléchir à une prépa de cours. Mais on s’est pas laissé faire… La fête de la Francophonie approchant, nos chers et tendres Thierry, Stéphane, et toute la clique de l’Institut nous ont surtout parlé de l’orga des festivités. Et que si mon lycée principal me cherche des noisettes pour ne pas y participer (parce que c’est loin, parce que c’est pendant les cours, parce qu’on a la flemme) Thierry et l’attachée de coopération de l’Institut sont tout feu tout prêts à intervenir pour que j’aille à Budapest avec mes élèves. C’est bon de se sentir soutenue ! Une dernière petite intervention de Frédéric R. qui nous annonce que nos vigoureuses plaintes de la dernière fois ont porté leur fruit ! Demain, on aura deux croissants offerts au café de l’Institut, pas un, deux ! J’ai quand même un peu flippé quand il a annoncé, plein de gravité, que le porte-parole des JD (heu…moi ?) avait fomenté une petite révolte. Pour clôturer sur les bonnes nouvelles, Magda, le meilleur des patrons, nous a offert à tous une place au Művészetek Palotája, une superbe salle de concert, écouter un trio de Hongroises puis un quatuor de Finlandaises. Ce n’est peut-être pas ce que j’écouterais à la maison, mais me suis laissée partir, très agréable. Et comme le vendredi soir, on est pas très en forme, on s’est contenté d’un bar sur Moszkva Tér, avec un peu tout le monde, puis d’une fin de soirée à l’hôtel, avec Cécile, et Agnès - avec qui je partage, comme d’hab, une chambre -, Géraldine, Michael, et Mehdi (le nouveau de la troupe). On s’est quand même couché vers 2h… Mais on sait que le samedi matin, on est parti pour 4h d’atelier théâtre. Et comme c’est sympa, on tiendra le coup !
Ah oui, quand même ! Un poil difficile de se lever ! Et en plus, je suis la première sur le planning douche (enfin, on est deux sur le planning. Agnès et moi)… 8h, c’est un peu la surprise, à notre porte, nous attendent Géraldine et Céline, et Michael et Mehdi. Chouette. C’est peut-être idiot, mais ce week end, je crois sentir que le groupe se soude.
Il fait un froid de canard laqué ! On pensait avoir l’habitude à Budapest, avec ce zef constant. Heureusement, il fait beau. Un beau soleil d’hiver, encore et toujours. Arrivés à l’Institut Français, nous avons eu, tout bien comme prévu, nos deux croissants… Hummm, des vrais en plus ! Et hop, Laurent W. à la charge, pour débuter la matinée théâtre. On a bien rigolé, comme d’habitude. Un peu moins quand il a fallu préparer, en petits groupes, en moins de dix minutes, une interprétation. Dans mon groupe, on est tombé sur un texte complètement loufoque. Enfin, selon les autres, qui faisaient le public les yeux fermés, on s’en est bien sorti. Moi, j’ai beaucoup aimé l’interprétation toute personnelle du groupe qui a repris la fable de La cigale et la fourmi. Après le traditionnel déjeuner pris tous ensemble, on a remercié Magda et chacun est allé faire sa vie, pour l’après-midi. Rendez-vous 19h à l’hôtel du Ministère pour aviser du programme de la soirée. J’ai préféré suivre Cécile, puisque c’était sa dernière journée avec nous. Géraldine, Agnès, Cécile, et moi avons donc rejoint Michael à la Brasserie Belge, puis on a essayé de se balader dans la ville. Mais le froid nous a surtout contraint à visiter les bars (ma foi bien jolis) de la capitale. Après des adieux fort émouvants sur le quai de la gare, on a laissé Cécile à ses propres aventures, pour se promener du côté de la grande synagogue et boire un dernier café avant de retrouver les autres. On a à peine eu le temps de prendre l’apéro en chambre 34 avec Mehdi, rentré de sa petite virée sur la colline de Buda, qu’un troupeau de JD est arrivé pour nous convier au restaurant. Va pour celui-là, il est sympa. Enfin, comme d’habitude, finir les assiettes fut un challenge, uniquement relevé par les gars. Pour digérer, il fallait bien se faire violence, alors on a suivi Gwenaëlle et la troupe au Szodá bar, où nous ont rejoints les derniers JD au fil de la soirée. J’ai commencé par un baby-foot en duo avec Maïté (une Belge qui travaille dans le même type de structure que nous), une brunette pleine d’énergie et très sympa. On a, je tiens à le dire, mis la tatane à Michael et Mehdi : 8-1… Z’ont frôlé la Fanny… Bon, après, on a un peu perdu… Mais deux Hongrois leur ont mis encore une belle branlée derrière, histoire que leur passe l’envie de venir nous embêter.
Après un mojito (j’avais vachement envie d’un mojito), me suis laissée convaincre d’aller remuer du popotin sur la piste. Et comme c’était trop sympa, bah je me suis plus arrêtée. Un tas de Jd et de Jdettes ont défilé sur la piste au cours de la soirée, mais je crois que Michael et moi, on tient le record. Mehdi, Agnès, Greg, et Maïté se sont bien défendus aussi ! Vrai bon délire. Ça faisait longtemps. On s’est demandé si on avait pas deux, trois choses à évacuer… Enfin, vers 2h30, on s’est tout de même souvenus qu’on avait tous une semaine et un week end chargé dans les pattes… Taxi et au lit !
Une fois de plus, j’ai du me réveiller tôt… Enfin, je l’avais cherché, puisque j’avais demandé à Titi de me couper les cheveux ce dimanche. Alors suis allée me promener et boire un café toute seule (ce qui n’est pas mal non plus) et suis passé aux ciseaux, arrivée chez Seb et Titi. Me voilà frangée ! C’est mamie qui va être contente. Vingt ans qu’elle attendait ça. Moi moins, mais vachement aussi ! Je sens que ça va animer les débats le premier quart d’heure de cours pendant une semaine… J’ai rejoint Agnès, Géraldine, Mehdi et Michael dans un resto de tapas, le Pata Negra. Mince, elles avaient raison les filles, le serveur a un sourire à faire fondre ! Décor sympa et très bons plats. Parfaite cerise sur le gâteau ce dernier petit resto du week end. Ça a permis à Agnès de me raconter sa fin de soirée avec le Belge de Marseille… Après avoir fait durer le plaisir avec une crème catalane et un café, on s’est décidé à quitter notre serveur… Les garçons étaient déjà partis depuis un moment, Géraldine aussi… A notre tour, on est allé à la gare, exténuées mais bien contentes.

Vendredi 8 février 2008

Pfiou, je l’ai trop attendue cette fin de semaine. Petit bonheur, ai reçu une lettre de ma môman, agrémentée d’un article photocopié par les soins de mon pôpa… trop le plaisir. Je l’ai posée dans ma jolie cuisine. Mais après, j’ai fait le point sur tout ce que j’avais à faire, l’urgent et le pas urgent, mais au final, tout est urgent. Le youpi ! C’est toujours comme ça, les débuts d’année paraissent toujours si longs, si lents, et hop, d’un coup, ça s’accélère, et z’êtes pas fin février que vous voyez déjà l’année défiler. Vais donc me résoudre à ne pas aller à la super soirée Electro jazz prévue samedi soir, et m’autosoumettre à une discipline de fer. A cheval, le fer, j’espère. C’est qui vaudrait mieux qu’il me porte chance pour la suite, ce week end de réclusion laborieuse ! Mathieu et Youyou m’ont tous les deux promis qu’ils allaient venir... YOUPI puissance 20 !

Géraldine et oim, trop belles, trop classes

Dimanche 3 février 2008

Je n’habite plus le même appart’, c’est sensas’… Grâce à notre quatuor de JDettes, c’est tout mignon, tout beau, chez moi maintenant ! Peints en jaune, avec des Bob l’Eponge sur la cuvette, les WC sont une sorte d’hommage à la pisseuse qu’est Agnès (quoi ? Où ça un jeu de mot ?). Moi, je reste bloquée sur la cuisine. Trop mimi couleur framboise ! Pas rose hein. Framboise. Quelques petits détails qui tuent en plus, un peu de rangement, et zappée la morne cuisine qui me foutait le cafard ! Enfin, les vrais cafards sont toujours là, bien sûr, mais sur un fond framboise (pas rose) ils semblent moins dégueu’…
Et grâce à un petit mélange de Céline, même l’entrée a pu se refaire une santé. Elle est violette ! A moins que ce soit mauve. Enfin, c’est joli ! Voire classe… Y’a que la salle de bain qui me laisse perplexe. J’espère avoir le temps de faire une retouche d’ici peu.
Enfin, c’était du boulot, mais ça ne nous a pas empêché de profiter un peu du week end. On a emmené Céline et Géraldine dans notre resto magyar, où je défie quiconque de pouvoir finir son assiette (si on peut appeler ça une assiette). Les petites veinardes ont même eu la chance de rencontrer le vieux qui berce les clients de sa voix suave, sur fond de vieux synthé (calé sur l’aquarium moche du resto)… Je manque à chaque fois de m’étrangler tellement il est génial. Il faut a-bso-lu-ment qu’on se fasse photographier avec lui avant la fin de l’année. C’est une phénomène. La musique est horripilante, sa voix est indescriptible, et le pire c’est qu’il détruit toutes les émotions que vous pouviez avoir sur de vieux classiques. Je ne pourrai jamais plus écouter Bella ciao sans penser à sa version toute personnelle… Et pourtant, on l’aime bien, le bonhomme. Pis faut bien admettre qu’à chaque fois, on est les seules perplexes. D’ailleurs, samedi soir, les filles ont pu admirer une belle farandole sur ses rythmes endiablés. Donc, si on réfléchit bien, c’est nous qu’on a un problème.

Aujourd’hui, il fait un temps splendide ! Ce qui est souvent le cas ces temps-ci. Après avoir bu un dernier café toutes les quatre, les JD d’Eger sont reparties, pis nous on a flâné ! Comme tous les premiers dimanches du mois, il y a eu la grande brocante. Et cette fois, tout le long de la rue principale. C’était bien plus sympa. C’est incroyable tout ce qu’il y a ! On a tout de même un peu tiqué sur les stands nazillons… les stands de vieux bidules de guerre, ça y’en a toujours tout plein (acheter un vieux casque, une gourde percée, un sac kaki), mais un stand d’insignes III° Reich, vaisselle et autres breloques de faf’ brrrr… pas aimé. Plus loin, un vieux a essayé de nous vendre un tableau, certes bien joli, mais à 300€… l’équivalent de la paie du mois. Il a pas voulu le négocier à 10€, tant pis pour lui. Agnès s’est rabattu sur un collier, et moi sur une affiche.

Vivien Emocoiffeuse

Mercredi 29 janvier 2008

La fête des 11/A... Toujours tout plein de festivités d’organisées. Chouette ! Et comme c’était mon jour de chance, bah j’ai gagné à la loterie (ouais des bonbons, des ballons, un stylo, un briquet, des chips etc.) !... Mais je suspecte les élèves de quelque chose, dans cette histoire. J’ai passé la journée avec mes classes dans la salle principale des 11/A, à boire des verres et les regarder se marrer. Difficile journée !

Dimanche 27 janvier 2008

Samedi matin, Agnès et moi avons honoré notre pacte post-réveillon. On a pris deux billets pour Eger. En une heure, on changeait d’horizon ! Géraldine et Céline nous attendaient à la gare. Fortiches les filles, on ne les a averties de notre arrivée qu’un quart d’heure avant… La première chose à faire, c’était de trouver un restaurant. Pas bien compliqué à trouver dans une petite ville touristique. C’est tout mignon, tout propre, ici. Les petits immeubles ressemblent à des meringues et les maisons bourgeoises à des gâteaux à la crème. Toutes les rues sont pavées, vestiges de la place-forte médiévale, ou remodelées façon Lord Farkwad. Mais si, le Lord qui veut épouser Fiona qui veut épouser Shrek. C’est exactement ça. Une petite ville parfaite dans un monde parfait. Jette un papier par-terre, il se transforme en tulipe. Et des petites boutiques que ça sent bon le fric au touriste. Même les lampadaires sont roses pour s’assortir à la basilique. C’est l’opposé en tous points de Miskolc. Et en fait, c’était exactement l’objectif de la virée. Voir autre chose. Donc, tout va bien.
Le restaurant était succulent. Joli comme tout, et succulent. Je crois que j’ai mangé un steak d’autruche ! Une petite promenade digestive s’est vite imposée. Ce n’est pas très grand, Eger, alors on a rapidement vu tout ce qu’il fallait voir. D’abord la basilique jaune, où on est tombé sur un mariage en grandes pompes… Tout le monde est sorti le visage grave, même les mariés. Ça rigole pas, les mariages en Hongrie. Ensuite, on est allé du côté du Minaret, où Agnès s’est fait sa petite frayeur de la journée ! Monter les marches exsangues en colimaçon jusqu’en haut, pour ensuite admirer la vue sur un promontoire de 50cm de large… Nous, on l’a attendue en bas, hein. Pis moi je connais, c'est pareil chez Amandine. Enfin, on est revenu du côté de la place Bódo, longer les murailles de l’ancienne forteresse, et fouler les vieilles rues pavées. On a retrouvé une Hongroise, connaissance des JD d’Eger, avec qui on s’est rendu dans un salon de thé bon chic bon genre. Un grand thé vert pour moi, et d’obscènes gâteaux crémeux pour les filles… Grâce à la Hongrie, je pourrais presque me convaincre que la pâtisserie, c’est vraiment dégueulasse (le tout serait de ne pas croiser une boulangerie française jusqu’à ce que je m’en convainque).
Notre amie hongroise nous a raccompagnées en voiture jusqu’à la gare, où on a pu acheter nos billets Retour. Mais pas question de rentrer avant d’avoir vu l’appart’ de Céline, dont Géraldine nous avait fait l’éloge… ça nous titillait cette histoire.
Bon. Je suis plus que titillée. Céline a fait ce que j’aurais du faire il y a longtemps. C’était logique, ça tombait sous le sens. Arrivée à Eger, l’appartement tout blanc crassou l’a fait paniquer un poil. Mais elle, elle s’est pas démontée. Elle est allée acheter de la peinture, et vas-y que je te repeins le tout, en digne héritière de Punky Brooster… Comme moi, son appartement a été loué à l’Etat. Je n’ai pas le problème d’Agnès, qui loge chez un propriétaire qui a cru bon de laisser les faïences et les vieux livres pour enfants d’une autre vie. Efficaces, on a sorti nos agendas, synchronisé nos week end. Voilà, la semaine prochaine, on sera quatre Françaises à peinturlurer les pièces de mon appartement. Maintenant que c’est dit, ça ne me semble pas si fou comme idée. Merci Céline.

Le week end m’aura semblé super long, j’aurai même eu le temps de lire un roman (à chier le roman) et de préparer toutes (oui, toutes) mes séquences d’exploitation de Matin Brun

Samedi 26 janvier 2008

Pour une fois, ce vendredi soir, l’Alliance n’avait pas programmé de festivités tandis qu’on en avait prévues d’autres… Alors, on a bien profité de la soirée. Je suis venue avec mon cake salé. Le problème du cake, c’est qu’on peut pas le goûter avant. Et non. Alors j’ai croisé les doigts jusqu’à ce que je le découpe pour les convives. Il était beau, un bon point déjà. Quand il a fallu le présenter, je seulement trouvé à dire que le cake était généralement l’occasion, pour les mères de familles françaises, de racler les fonds de frigo sans avoir à emmener ses gamins au McDo quand les courses n’étaient pas faites. J’ai peut-être un peu généralisé, mais ma môman, elle est du genre. Agnès, qui n’aime pas faire la cuisine, avait préparé un crumble. Pour le faire passer pour une spécialité française, elle a trouvé la parade. Il faut appeler ça un ratafia normand. Pas bête la guêpe. Il était pas très beau, ça l’a toute chamboulée… mais allez quoi, y’a des gens très moches qui sont très goûtus à l’intérieur. D’ailleurs, on a fait notre petit effet. Mon cake est partit en 7min12s, tout le monde m’a dit qu’il était nagyon finom, on m’a même demandé la recette. Pas mal de pouvoir glisser que vous avez un peu improvisé sur les ingrédients… Nous avions fait honneur aux talents culinaires des Français. Cocorico et mission accomplie.
Alors après avoir décliné une invitation à un tribute concert reprenant les tubes de Depeche Mode, The Police et de Queen (les Hongrois sont férus des revival) on est sorti boire un coup. Pour fêter ça. Deux élèves de 11/A, Diána et Enikő, nous ont suivies. C’est sympa de leur part d’être venues à la soirée de l’Alliance… et tout aussi sympa d’avoir bu un verre avec nous ensuite, et d’avoir participé à notre combat pour le Juke Box, une sorte de battle avec une bande de ploucs qui s’évertuaient à nous mettre de la naze music… Enfin, Agnès a un peu craqué du slip, parce que, sur la fin, elle a quand même sélectionné James Blunt…
Mais c’est sur le chemin du pub que j’ai passé le meilleur moment… J’ai cru halluciner. L’Opéra, sur l’artère principale, servait d’écran pour des projections toutes chelou de VJ, sur fond d’electro jazz. Est-ce que j’avais enfin récupéré les pouvoirs du p’tit Japonais de Heroes ? Enfin ?! Bah non, je ne m’étais pas téléportée, c’était bien Miskolc qui s’éveillait à la culture alternative ! A côté des enceintes, les DJ avaient même placé une petite boule à facettes pour dire aux gens « hé ! Vous pouvez rester ! C’est la fête »… Mais on était les seules à bloquer là. Mes élèves sont allées quémander de l’information. Ils seront au Picasso, dans le quartier de Tapolca, samedi prochain. C’est noté, t’inquiète ma guinguette.

Jeudi 24 janvier 2008

Bon, finalement j’étais encore un peu malade pour mon cours à l’Alliance… Mais comme ça fait deux jours que je maronne sur mon canapé (me suis fait exempter de cours !) bah ça m’a fait du bien de pointer le nez dehors. Il ne fait pas si froid, il fait presque doux pour la saison. Je pense que c’est la patinoire, vendredi dernier, qui m’a été fatal. Mais grâce aux performances actuelles de l’industrie cosmétique, j’ai pu bonne figure. C’est pas de très bons horaires, l’Alliance… en fin de journée, on aurait plutôt envie de s’avachir devant une niaiserie. Mais comme les élèves sont ici par choix délibéré, le cours file doux. Les miens sont bien sympa. On ne peut pas encore vraiment discuter, mais, en seulement deux cours, on a déjà réussi à instaurer une certaine complicité, c’est chouette. Il y a une petiote de 13 ans, une gentille mamie de 64 ans, trois ont mon âge (dont le joli Károly) et deux sont trentenaires.
Enfin, je reste encore au lit demain… En espérant que Judit a compris que je restais au lit demain. C’est vrai quoi, je vais pas risquer une rechute… Non, je ne culpabilise même pas. Je tousse encore, j’ai toujours 4 paquets de mouchoirs dans mon sac et dans mes poches, pis jusque là j’ai toujours tout fait bien comme il faut. Je tombe pas assez souvent malade pour ne pas en profiter quand ça m’arrive ! Pis demain, c’est mission fourneaux. On doit concocter des petits plats pour une soirée à l’Alliance française. Je sais pas si c’était foncièrement français, mais je pense faire un cake salé. Avec ce que je trouverai en magasin. Pis si j’ai le temps, un bonus de dessert. J’essaierai de ne pas éternuer en cuisinant, voilà tout.
Hé ! J’ai reçu une lettre d’Amandine. Trop marrants les collages… et le coup du patch anti-nostalgie approuvé par des milliers d’expats lyonnais - un ticket de bus TCL ! - bien vu. Il n’y a bien que la Didine qui a compris comme c’est bon de recevoir autre chose que des pubs en scrogneugneu dans sa boîte aux lettres ! ça permet de décrocher trois minutes du quotidien !… Avec un peu de distance, je me rends compte, d’ailleurs, que c’est un poil pathétique comme situation ! Mais tant pis, ceci est un appel au secours, une lettre, une carte, un post –it, n’importe quoi, tout est le bienvenu…