Mardi 18 mars

J’ai eu un gros dilemme. Hier soir avait lieu la fête du lycée Fáy András au théâtre, pour ses 90 ans… Et en même temps, il y avait le concert de Prisca, groupe toulousain, invité pour la Francophonie. Soit j’allais à une soirée guindée, où j’allais m’emmerder à ne rien comprendre des discours et remerciements en tous genres, mais où un groupe d’élèves avaient préparé une chorégraphie sur Voyage, voyage (mais si ! plus loin que la nuit et le jour…), soit j’allais faire plaisir à Raymond (qui craque un peu du slip en ce moment) et faire plaisir à moi-même, en allant à un concert de la mort qui tue.
Bon, bah après avoir été jury au concours de récitation du lycée Zrinyi (où officie Agnès) je suis passée dans les loges du théâtre souhaiter bonne chance à mes élèves et m’excuser, et on a foncé au concert… Je suis égoïstement bien contente de mon choix. Prisca, c’est excellent. Les zicos sont super bons, et on a bien remué – pas facile d’ailleurs sur un fauteuil. Et puis ça fait tellement plaisir d’entendre ça… un peu une façon de se retrouver, là encore !
On s’est tous retrouvés à l’Alliance pour quelques canons. Mais c’est qu’en plus ils sont vachement sympa ! Du coup, je sais pas trop où j’allais, mais j’ai proposé à Sébastien, le saxo et clarinette, de passer le lendemain matin au lycée… Et il était chaud ! Ils avaient quelques bornes dans les pattes tout de même, et ça faisait un peu tôt, mais non, ils se sont tous motivés un par un ! Du coup, ce matin, j’ai donné ma première heure, comme si de rien n’était, et suis allée chercher le groupe à l’intercours – et en plus ils sont ponctuels – pour les amener en salle de français. Belle surprise. Ils ont joué quelques morceaux et ont pris le temps d’expliquer une chanson. Je suis fan. Et ils vont sans doute passer à Lyon en novembre au Kao. Et j’aurai des invit’. Hé !

Dimanche 16 mars

Je me réveille de 16 heures de dodo… je devais être un poil fatigué, moi.
Le week end a, une fois de plus, été bien éprouvant. Enfin, c’est parce que je le veux bien. C’est que le lendemain du concert de Mimi Blais, on avait de nouveau rendez-vous à la gare pour le train de 7h33, de nouveau pour Budapest. Plus rigolo que la Dictée du CIEF, cette fois, on est descendu pour le concours de la chanson francophone… Etrange, il y avait plus d’élèves que la semaine passée… Cette fois, j’étais accompagnée de Virág, ma coordinatrice de cœur (vu que l’officielle est un peu nulle). Et bien sûr d’Agnès, qui n’avait pas d’élèves, et de Géraldine, avec ses élèves d’Eger. J’ai eu la mauvaise idée d’amener mon mp3 cette fois… Du coup, on a passé le trajet à chanter à-tue-tête… un peu la honte, mais ça fait du bien. Pis ça réveille. Avant l’Institut, on est passé faire un tour au Musée des Beaux-Arts de Budapest. Sans mes copines, puisque ces perfides devaient aller acheter leur billet pour Prague. Praaague ! Sans moi ! Ok, moi je vais voir Mathieu, et c’est sans commune mesure. Mais tout de même, je suis jalouse. Enfin, après un peu de culture, il a fallu passer aux choses sérieuses. Manger un bout et aller à l’Institut Français. Sans perdre un élève. Ambiance Star Ac’ à l’Institut… On avait douze finalistes, un orchestre, et un présentateur tout content. Le mot d’ordre, cette année, était de la jouer original, et québécois si possible – 400 ans de la ville de Québec oblige – d’éviter les comédies musicales (qui font un carton en Hongrie) et les chansons mielleuses… Râté. Moi qui n’ai pas la TV en France pour éviter ce genre de conneries, j’étais en plein dedans. Enfin, il y a eu quelques surprises. Et des bonnes. Je passerai sur la poupée rose qui nous a chanté Hélène Ségara, rien que d’écrire son nom, je suis énervée… Mais la dernière nous a tous bien calmés, avec Black Orpheus. C’était magnifique. Et, bien sûr, elle a fini 6ème. J’ai été rassurée, quand un représentant (ambassadeur ou quoi ?) de Wallonie a hué au scandale avec nous. Enfin, le premier, au moins, n’était pas une fille, et n’a pas chanté Garou.
Pour nous remettre, on est allé boire quelques pintes. J’ai laissé mes élèves rentrer avec Virág… Après tout, c’est pas tous les jours qu’on peut profiter de la capitale. On a enfin eu le temps de discuter avec Stéphane. Tous les JD restant sur Budapest ont fini par arriver au pub… On a bien essayé de se trouver une auberge pour la nuit, mais téléphoner en anglais c’est s’assurer une chambre au triple du prix habituel. Cool. On verra plus tard. Direction le Millénaris, salle de concert qui accueille le Watcha Klan, groupe de Marseille… C’est limite si j’entends pas déjà les cigales.
Le concert était sympa. Je m’attendais à plus de son, mais c’était se replonger un peu dans son univers, alors bien. J’ai pas mal discuté avec Julien, le VI de l’Institut. Il m’avait toujours paru un peu froid – les filles diront pédant – mais j’ai pas lâché l’affaire, et en effet, très bonne surprise. Intéressant et sympa et mignon. Difficile de faire pire pour une discussion.
On l’a d’ailleurs tous suivi au Szóda, la bar où on avait échoué à la dernière formation. Ce soir, même topo, sauf qu’on est jamais rentré se coucher. Bah non, on avait pas de plan dodo, et pas beaucoup d’argent. Donc, il a fallu remuer du popotin toute la nuit… J’y prendrais presque goût à danser sur des trucs improbables – il faut que je rentre en France. Et puis 5h est arrivé, alors avec Agnès, on a pris congé des résistants, JB, Julien, Pierre, Maïté, Sarah… Et on est allé à Keleti prendre notre premier train. Pas mécontentes de se trouver deux banquettes pour piquer un roupillon ! Je devais prendre de l’avance dans mes prépa’ cours pour les semaines à venir, histoire de profiter du long week end de Pâques avec Mathieu, mais tant pis, j’ai dormi 16 heures.

Mimi Blais...

Jeudi 13 mars

Lundi, pas de répétition théâtre. Cette fois, c’était le grand jour ! Ma petite troupe a assuré. Faute de décors grandioses et de moyens techniques label TNP, tout s’est négocié par mini gags et beaucoup d’imagination. J’ai eu un peu peur durant le filage, mais après un petit exercice de concentration – là, c’est merci merci le Cabaret de la Lune – les minettes m’ont soufflée. On a eu droit à de chauds applaudissements. Et à un tas de compliments gênants mais bien agréables aussi…
Avec Csilla, on espère bien pouvoir faire tourner un peu la pièce, en fin d’année. Au moins dans les lycées du coin. Mais j’ai peur que le voyage à Paris ne se fasse qu’en septembre.

Aujourd’hui, j’ai eu un peu plus la pression. Cette fois, c’était moi sur la scène, et pas d’élèves autour pour me planquer ! Attention, c’est limite Broadway les conférences, ici. Ecran géant et rétroproj’, micro et ampli… Du coup, je l’ai joué Risoli, et chauffé un peu la salle avant de m’étendre sur Lyon et ses merveilles. C’était plutôt sympa, mais vraiment le micro c’est bizarre à gérer. Mais les gamins se sont bien marrés sur mes vannes foireuses, et j’ai à peu près dit tout ce que je voulais dire. Et pour la peine, on m’a même offert des chocolats. Tout mon bar est plein de chocolats, à force de petits cadeaux. Mais j’aime pas bien ça, les chocolats !
Bref, en ce moment, ça sent les vacances… la fête de la Francophonie perturbe le quotidien, et c’est bon ! D’ailleurs, ce soir, surprise de taille. Enfin, on savait bien que Mimi Blais jouait ce soir, mais whaw, elle était d’enfer. Invitée par le réseau des Alliances, elle va tourner dans le pays durant toute la Francophonie. Elle est québécoise, et joue un ragtime de virtuose. On a passé un super moment. Tellement qu’avec Agnès, on a joué les groupies après le concert : Signature de l’affiche, petit canon avec l’artiste, et achat du CD. Mais oui. Elle aurait trop plu à Hélène. Une grande gigue avec un sacré caractère, un peu fofolle mais tellement sérieuse dans ce qu’elle fait… et avec un swing de malade bien sûr.

La petite bande de la dictée

Dimanche 9 mars

Une belle façon d’éviter les cours, c’est d’organiser des sorties… C’est un poil d’organisation, mais c’est beaucoup plus fun… Fallait pas que je me plante, c’est moi toute seule que je devais organiser l’escapade à Budapest pour la Dictée du CIEF. Petit texto aux élèves la veille, pour leur rappeler l’heure de départ, et à 7h33 on décollait. C’est cool, on a retrouvé Géraldine et Céline dans le même train. Avec les troupes de Miskolc et celle d’Eger, on a rempli le quai de petits écoliers fin prêts à plancher sur leur copie…
Thierry, sous-directeur du CIEF, nous a fait un one man show d’une belle prestance. Il est trop drôle et trop gentil ce bonhomme. Ce qui a permis aux élèves de se détendre un poil avant d’entamer la dictée… et ben j’aurais pas aimé être à leur place ! Pas fastoche pour leur niveau. D’ailleurs, c’est encore et toujours le lycée Kölcsey qui a remporté à peu près toutes les catégories. A la grande joie de Stéphane, qui l’a bien fait savoir !
Mon petit plaisir aura surtout d’avoir eu un peu de temps pour aller à notre bistrot de toujours avec Agnès. Et Boris, avec qui on a bien rigolé. On est bien entendu repassé au magasin du premier, pour qu’Agi achète (encore une fois) une bague en noix de coco (bah oui, y’a des bagues en noix de coco) et surtout, surtout, on a enfin pu faire un tour dans le magasin aux boucles d’oreilles… Depuis le temps qu’on bavait devant sa vitrine, et qu’on rageait devant sa porte fermée… C’est que d’habitude, quand on est dans le quartier d’Astoria et qu’on flâne un peu, il est 8h30 du matin et qu’on a juste le temps de se boire un petit noir avant nos formations JD. Bref, on a fait la razzia. Du coup.
Avant de récupérer mes élèves un peu déconfits, j’ai aussi pu discuter avec Christophe, qui gère la médiathèque de l’Institut français, et Julien, volontaire international (VI) à l’Institut. Je le dis pas pour remplir des lignes, c’est que j’étais contente de les voir, ils sont chouettes.
Les gamins ont fini de m’épuiser dans le train. Ils ont chanté, crié, m’ont harcelé de questions, m’ont photographié en train de tenter une sieste, bref je les adore ces petites de 11/A. Pour la peine je leur ai fait une petite impro’ rap sur poème hongrois…

Enfin, on est dimanche à présent, et je viens de me faire une journée de fou devant l’ordinateur. J’ai pas mal de choses à faire, notamment une conf’ sur Lyon pour jeudi… J’ai commencé à 7h du mat’ à la maison, pour finir à 20h à Avasi avec Agnès. Un petit peu sanguinolents les yeux… Mais totale maîtrise de Power Point à présent.

Jeudi 6 mars

Ça y est, j’ai 27 ans, c’est trop nul ! L’approche des 10, me rappelle pas mais c’était sûrement très bien, l’approche des 20 c’était terriblement classe, mais l’approche des 30 ans… Aaaargh… Alors j’ai pris, à bras le corps, ma première crise de la trentaine (il en reste plus que 3 à gérer). J’ai fêté mon anniversaire dans un resto chic et j’ai assumé. Pis j’ai acheté des chaussures de dames. A l’approche des festivités de la Francophonie et de ses soirées un poil guindées, il fallait bien s’y résoudre.
Lundi soir, on est donc allé au Calypso. Au-delà du fait qu’il est chic, il est surtout bon. Et ça se fait rare les bons resto dans le coin. On a d’abord bu une bière à l’Imprezzo, où Agnès m’a offert mon cadeau, un beau châle très beau, et oui !… ah, et puis une espèce de mini panier en osier avec dedans un faux poussin, deux petits œufs et une fleur en plastique. Histoire de me montrer comment j’étais jeune dans ma tête et que c’est ça l’important ? Sont arrivés Seb et Amélie – qui sont partis ce jeudi – pour trinquer une dernière fois avant d’aller dîner. J’ai pris un filet mignon qui m’a nostalgisé un max, c’était trop bien.
Et le lendemain matin, jour tant (pas) attendu, mes élèves de 12/A m’ont fait une petite surprise… Pas tout de suite, les petits sagouins ont attendu la pause pour se préparer, et m’accueillir dans la salle de français avec bougie énorme sur petit gâteau, rose blanche magnifique, boîte de Raphaello, et chanson d’anniversaire… Ils sont sympa, hein ? J’étais toute émue, moi ! Surtout que la bougie voulait pas s’éteindre alors ils restaient debout, tout contents de leur effet (ou méfait, je sais pas) !
Bref, depuis je suis au bord de l’overdose de Raphaello, les 13/A m’en ont offert une autre mercredi… Alors j’en offre à qui veut ! J’en ai même donné à la guichetière de la MÁV, toute contente de se prendre la tête pour nos billets de train ! Elle aime le français, à ce qu’elle nous a dit (en hongrois). Quant aux billets, c’est parce que j’organise une sortie à Budapest, pour un concours de dictée au CIEF, et Agnès de même avec ses lycéens… ça semble pas très youkaïdi comme ça, mais apparemment, c’est toujours un des évènements de la francophonie qui a beaucoup de succès. Et comme ce sont Thierry et Stéphane qui organisent le tout, j’en doute pas. Il y aura de l’ambiance.
Je me démène pas mal du coup, en ce moment, il y a beaucoup de choses à gérer, mais dans le même temps, j’ai plus du tout envie de bosser. Léger besoin de vacances… Je fais traîner mes cours, histoire de faire traîner les thèmes et de moins courir pour les photocop’, c’est relou. Surtout que je culpabilise bien. Mais je ne passe toujours pas à l’étape suivante : préparer des cours qui tuent.

Dimanche 2 mars 2008

Vais pouvoir remettre les mitaines - les magnifiques mitaines - de Clairon. Le printemps s’est fait la malle (un peu vite à mon goût) pour laisser place à un temps complètement bizarre. En plus, Agnès est parti pour deux jours à Budapest. J’avais donc prévu un week end cocooning, comme il se doit dans ces cas-là, mais non ! C’est le dernier week end de Seb à Miskolc, alors vendredi soir il a fallu sortir ! J’avais eu Zsófia au téléphone, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue. On l’a retrouvée au Corner, avec son chéri et un copain à lui. Ils sont vraiment sympa. Curieux, intéressants, gentils… Bon moment. Mais aaarrrgh… Je veux dormir maintenant ! A coups de « tu rigoles ou quoi ? », on a, Seb et moi, écumé les bars de la ville… Le Cortéz, le Bulldog, le Trafik… A 2h30, j’ai déclaré forfait (intégral option lâchez-moi maintenant monsieur)… la dance et la pop, très peu pour moi. En plus, je m’amuse pas tant que ça au Trafik. On a rencontré Wassim, un Tunisien dont j’avais fait la connaissance dans ce même bar, en journée. La première chose que ce gros naze a dit à Seb, c’est qu’il fallait qu’il profite de sa soirée, « y’a que des putes ici, en Hongrie, tu vas voir »… Bref, un gros con. Taxi et au lit.
Samedi plus sympa. Seb et moi, on avait rendez-vous avec ma classe chouchou, les 11/A, pour aller visiter Lillafüred. Depuis le temps que je voulais voir ça, j’étais contente. Seulement, le vent s’est transformé en sacrées rafales, et il pleuvait toutes les quatre minutes, des seaux d’eau ou des giboulées, selon l’humeur. Pas terrible pour une excursion au pied des montagnes… Enfin, le temps que tous les mômes arrivent, ça s’est un poil calmé, alors on y est allé. Pas longtemps, fallait pas pousser. Les gamins étaient gelés, on se prenait des feuilles et des branches qui valdinguaient, et un peu de pluie pour se refroidir les os ! On était les seuls à se balader ce jour-là ! Ah si, il y avait le chien, aussi. Un pauvre toutou qui ressemblait pas à grand chose (croisé avec un marcassin), sympa, et qui nous a suivi tout au long de notre balade. Fou de bagnoles, il a fait hurler les filles tout du long, dès qu’il coursait une voiture.
Mais le coin est magnifique. J’ai hâte de voir ça par beau temps, avec les arbres en feuilles. Il y a un village tout mimi, enclavé dans les collines, quelques vieilles fortifications, un château au bord d’un lac, et la statue du fameux Jósef Atilla, « le plus grand poète du monde entier avec les plus beaux poèmes du monde entier ! » D’accord Enikő, je cherche une anthologie en français de ce pas ! Ici, il a apparemment écrit son poème le plus connu, pour une certaine Lilla. D’où Lillafüred. La petite troupe a repris le bus, et s’est posée au bar Amszterdam, pour quelques parties de billard et de baby-foot. J’ai ensuite vu qu’Agnès m’avait laissé un texto et trois appels en absence… Elle doit donc être dans les parages ! On s’est retrouvé dans notre resto, pour un petit babgulash et quelques chansons de Tomás… Demain, on bosse. Promis.

Ambiance au Kocsonya

Dimanche 24 février 2008

On est resté dans l’ambiance grenouille tout le week end, en privilégiant les concerts et les stands de viande grillée. On aura vu un peu de tout, quand même ! De la daube au dub. Dans la catégorie gros naze, c’est indubitablement Jon Bovi qui remporte la palme. Jon Bovi, fan Bon Jovi, a eu la maladresse de faire carrière dans le revival… Dans la catégorie grande classe, pour sûr, c’est le groupe de reggae-dub qui l’emportait. Pas de bol, on avait vraiment trop faim pour rester tout le long. Ce qui nous a tout de même permis de faire découvrir aux copains notre chanteur préféré, notre héros national, le chanteur au synthé-aquarium de notre rade habituel… Ambiance de feu samedi soir, un groupe de filles survoltées fêtaient un anniversaire. Du coup, le chanteur de guinguette hongroise se lâche, part dans des aigus difformes, redescend, comme il peut, enchaîne les tubes que reprend allègrement le groupe un poil éméché… On a pas résisté, on les a rejointes. Surtout qu’Olivier, malgré la jambe suppurante - il a chopé un truc cracra après une piqûre bizarre - ne peut résister à des popotins virevoltants.
Et finalement, notre rêve, à Agnès et moi, s’est réalisé. On est allé salué le bonhomme, il s’appelle Tomás. Et on a même fait une photo souvenir avec les trophées de poissons morts au-dessus de nous, le synthétiseur sur l’aquarium, la totale !
Petit tour à l’Amszterdam pour finir la soirée et retour à la maison, moi bien fatiguée et bien contente. Olivier devait partir vers midi. On a pris le petit-dej’ et il s’en est allé rater son train. il nous a donc rejointes, pour un dernier café en ville. Avec Agnès, on s’est dit que c’était pas possible de rentrer chacune de son côté, après le départ de Géraldine et d’Olivier. Ça voulait dire qu’on allait bosser… On a flâné encore un peu dans le festival, et on est tombé sur un groupe Rock & Roll bien sympa sur Szemere utca ! Alors on est resté, surtout qu’il fait un temps limite printemps ces jours-ci !

Vendredi 22 février 2008

Après un week end à Budapest, on essaie généralement de la jouer soft, histoire de récupérer et de bosser un peu… mais c’était sans compter sur nos deux jojos de stagiaires IUFM, Amélie et Seb, fraîchement débarqués en Hongrie, et comptant bien profiter de leurs journées. Et de leurs soirées tant qu’à faire…
Ça fait du bien, des nouvelles têtes dans le coin. On a doublé l’effectif de Français de Miskolc, et moi j’ai triplé ma consommation de café pour tenir le coup. Par exemple, ces gentils saligots m’ont attendue jeudi soir, devant l’Alliance, pour aller boire un canon… bah, en fait, c’est possible de boire un coup après une journée 7h-19h, faut juste se faire un peu violence au début ! Enfin, aujourd’hui, j’en menais pas large. Et pas question de se vautrer dans le canapé pour une siestoune bien méritée après les cours, non, non, non ! Seb et Amélie sont peut-être partis à Budapest, mais Olivier débarque à 14h30 à la gare… Olivier, c’est le JD de Debrecen, pas loin de Miskolc à vue de pif et hercule, mais bien assez si on tient compte de l’état ferroviaire hongrois. Non, ça c’est pas leur fort. Bref, Olivier est venu faire son one man show à l’Alliance (c’est une grande gueule l’Olivier)… Un topo sur la musique française actuelle. Qui a beaucoup fait rire les minettes (l’est pas bien beau, mais a vachement de succès) et a ravi Raymond, qui, une fois n’est pas coutume, avait organisé une soirée rigolote et, ma foi, aussi instructive que sympa.
On a alors retrouvé la faune miskolci, pour l’ouverture du Kocsonya festival. Géraldine est arrivée à son tour, et on s’est alors baladé sur Széschényi utca, voir les stands de grenouilles, de gâteaux, et de souvenirs en tous genres… Jamais vu autant de monde dans la ville, c’est le plus gros festival de la région apparemment. Enfin, c’est tout de suite moins exotique si j’explique ce qu’est le Kocsonya… En fait, c’est le festival du pied de porc en gelée ! La classe, quoi. Et à Miskolc court l’anecdote légendaire selon laquelle une grenouille se serait fait prendre dans une gelée qui refroidissait sur le rebord d’une fenêtre. Alors du coup, tous les stands ont leurs tee-shirts grenouille, aimants grenouille, peluches grenouille, gâteaux grenouille, bonnets grenouille, et ça, c’est le plus fun. On se marre en croisant le premier gus avec sa béka sur la tête… et en fait, c’était Gábor ! Génial. Nous, on a fait les vrais touristes. Géraldine, Olivier, et moi, avons acheté le tee-shirt. Pas Agnès, elle est pas drôle. N’empêche, l’ambiance est bien sympa, les stands sont pleins d’objets artisanaux, de gâteaux colorés, et les concerts pullulent un peu partout.
Le plus bizarre ce soir-là aura été de croiser Mihály, mon chieur first class de 9/A, qui ne nous aura pas lâché de la soirée, trop content d’être avec nous, et qui se sera montré adorable. On verra bien comment il se comportera mardi matin en cours…