Dimanche 1er juin

Comme prévu, le week end fillasses a été sympa. Maïté est arrivée en voiture avec Laure et Aurélie, et Géraldine est venue en train. Rendez-vous au Café du Boucher, un restaurant et brasserie belge au pied de la colline Avas. Quelques mois que je passais devant sans y avoir mis les pieds. L’occasion de le tester avec une vraie belge, Maïté. Commande d'une girafe de Leffe pour commencer. Et pour finir en fait. Ça suffisait… Des plats géniaux, aux titres rigolos, la demeure du diable, ça commence bien, j’en ai envie, passion mondaine, le festin des fées… La petite euphorie passée, on est allé digérer le festin en se baladant et profiter du Miskolc by night.
Mais les filles ne restent pas bien longtemps, alors on s’est levé tôt pour profiter du soleil écrasant ! Visite du château de Dyósgyőr, et départ pour Lillafüred. Décidément beaucoup plus sympa quand il fait beau et que les arbres sont verts. On a fait le tour du château, descendu côté vieilles murailles pour la vieille pierre, la cascade et… les photos de mariage, et les jeux de piste des gamins ! Il ne nous restait plus qu’à partir du côté du lac. Et la tentation a été trop forte. Tous ces petits pédalos qui n’attendaient que nous !… Oui, on l’a fait. Et c’était bon.

Vendredi 30 mai

Une journée différente, toute paisible ! Après un début de semaine difficile, enfin chiant, le ras-le-bol a laissé place au youpy… Parce que ça sent le départ, que les parents ont téléphoné pour mieux me projeter au week end du 14 juin, parce que j’ai pas eu cours aujourd’hui vu que les élèves sont en sortie, parce que j’ai eu un joli bouquet de fleurs de mes loulous de 9/2, et que je sors d’un barbecue sympa avec les profs d’Avasi… Ah bah oui, ça fait beaucoup de mini trucs sympa du coup.
Et puis Maïté, Laure et Aurélie vont pas tarder à débarquer en ville, pour qu’on se fasse un resto belge ce soir… Bonne bouffe, bonnes bières, ça va être sympa. Surtout qu’on se voit pas souvent, on est toutes aux quatre coins du pays – pas bien grand le pays, mais tout de même.

Stands de Szeged


Mardi 27 mai

Vendredi avait lieu le concours de pétanque du lycée Fáy. Le fameux ! les cours finis, j’ai donc accueilli Agnès et Gégé au lycée, et on est parti taquiner le terrain… Après un scrupuleux tirage au sort, j’ai pu faire équipe avec mon petit Botond que j’aime, et Dezsö, que j’aime pas trop, mais tant pis. Deux loulous de 9ème qui se sont bien défendus, qui ont fièrement rabaissé le caquet cette vieille chieuse de Rosalie – une allumée souvent sympa, mais parfois irritée et irritable. Mais on a même pas gagné ! C’est Agnès qui s’en est bien tirée, troisième au classement, et Olivier, qui est arrivé dans l’après-midi et qui s’est faufilé dans la compèt’ pour finir deuxième. Ils ont gagné de beaux tee-shirts, houla très beaux. Et une médaille, ça rigole pas dans mon lycée.
Pis on est enfin partit à Szeged ! Pour l’anniversaire de Gwen. On est tout plein à être descendus dans le Sud pour un dernier gros week end JD… Une route de 5 heures pour y arriver ! Mais dans l’AX d’Olivier, y’avait moyen de rigoler quand même. Et ça a été le cas. Maintenant, je peux chanter « j’ai encore rêvé d’elle » sans les mains les yeux fermés. Un peu avant minuit, on a retrouvé la troupe en plein festival du pinard. La place était recouverte de tablées et de stands de rouge, de blanc, et de rosé. Je me suis tenue. Et vu que mes ring’ de copains, ils aiment les discothèques, j’ai même pris de l’avance en dormant sur une banquette délaissée. Ça ne m’a pas empêché d’avoir à acheter de l’Advil Ultra le lendemain, au plus grand bonheur de tous mes compagnons. Petit resto pas cher à midi puis balade dans la ville. C’est joli Szeged ! Et puis c’était rigolo, on faisait la fête dans la fête en fait. On a tenté un concert, et puis on a terminé chez Gwen, pour lui offrir son vélo. Elle reste l’an prochain, ça lui fera les pieds. Enfin les mollets. Une petite soirée tranquille, qui permet de discuter avec un tas de gens qu’on a moins l’habitude de voir. Et ça fait plaisir.
Le retour a été plus douloureux ! Pas qu’on ait pas rigolé, mais on s’est retrouvé à Debrecen sans train pour Miskolc ! Moi, je m’en fichais, mais Agnès, elle, commençait à 8h40. Tendu, donc. Olivier nous a accueillies, et a du se lever à 6h pour nous conduire à la gare. Il n’était même pas fâché que j’ai ronflé tout l’alcool de ce week end. Sympa.

Lundi 19 mai

Rita part rejoindre sa sœur et Atilla à Londres. Comme de coutume, on la donc retrouver pour une dernière soirée au pub avec ses potes Hongrois, qui, une fois bien imbibés, sont toujours pas compréhensibles mais très rigolos. Agnès et moi, on a même défié un bodybuildé qui se croyait très très beau au baby-foot. On l’a explosé, ça l’a gonflé, alors il a gagné.
J’ai aussi appris des petites expressions argotiques bien sympathoches avec Dénes.
Dans la série fêtons les départs, ce week end a également été l’occasion de festoyer avec les petits Français de la bourse Leonardo – en stages Miskolc pour deux mois. Enfin, on ne sait pas s’ils pourront partir, puisque leur accompagnateur a bu l’argent des billets de train… On tente la fête quand même. L’occasion d’aller enfin au fameux Picasso, un bar apparemment bien chouette. Petite frayeur dans le bus pour y aller, on se sent pas bien dans notre élément avec toutes les poules en soutif à paillettes et les p’tits mecs gominés. Bon finalement, ils vont tous dans la boîte d’à côté. Pas de paillettes, un gars sympa au bar, un plateau DJ, et nos petits Français survoltés. On est un peu déçu par la musique, mais on se console au bar. D’ailleurs, on se lâche un peu avec Agnès… Elle, finit dans le sofa à jurer que ça y est, la bière c’est fini, pis moi je fricote avec un dénommé Balázs. Comme l’avait joliment noté Agnès, « t’as pas une touche, t’as un piano ».
Finalement, les ados sont bien partis… A force de picoler au même bar depuis deux mois, l’accompagnateur s’était dégoté une minette barmaid un peu naïve. Elle va payer les billets de train jusqu’à Budapest, pour qu’ils puissent tous prendre leur avion.

Jeudi 15 mai

Les élèves l’ont bien compris, le prof a beau la jouer stoïque, il est sensible au compliment. Et quoi, on est humain, hein… C’est vrai que j’ai pas beaucoup de rivaux à Fáy, ils sont tous un peu vieux, ou un peu chiants, ou les deux. Alors, je récolte les petits mots gentils, « Houlala, le temps, il passe plus vite avec toi ! », « Quoi ? Tu pars ? Mais je t’aime, moi ! »… Trop chou. Ils ont déjà ma note du semestre, je me dis que c’est même pas du chantage affectif… C’en est ?

Sinon, ma Télé, elle arrête pas de me narguer. J’avais pas encore assez envie de rentrer apparemment, alors La France au menu me sort tout un reportage sur la gastronomie lyonnaise et les commerces gourmands de la ville. Pas sympa, quoi ! Le soir-même, un jeune Québécois s’invente une copine dans une lettre à son père. Elle est lyonnaise. Et encore un tas d’autres petites choses comme ça en zappant ! Silence ça pousse va redécorer un jardin lyonnais, une des candidates de Questions pour un Champion vient des monts du lyonnais et commence à disserter sur comment que c’est beau chez elle, éteucétéra, éteucétéra.

Petits sauts de cabris d'Agi !