Dimanche 27 janvier 2008

Samedi matin, Agnès et moi avons honoré notre pacte post-réveillon. On a pris deux billets pour Eger. En une heure, on changeait d’horizon ! Géraldine et Céline nous attendaient à la gare. Fortiches les filles, on ne les a averties de notre arrivée qu’un quart d’heure avant… La première chose à faire, c’était de trouver un restaurant. Pas bien compliqué à trouver dans une petite ville touristique. C’est tout mignon, tout propre, ici. Les petits immeubles ressemblent à des meringues et les maisons bourgeoises à des gâteaux à la crème. Toutes les rues sont pavées, vestiges de la place-forte médiévale, ou remodelées façon Lord Farkwad. Mais si, le Lord qui veut épouser Fiona qui veut épouser Shrek. C’est exactement ça. Une petite ville parfaite dans un monde parfait. Jette un papier par-terre, il se transforme en tulipe. Et des petites boutiques que ça sent bon le fric au touriste. Même les lampadaires sont roses pour s’assortir à la basilique. C’est l’opposé en tous points de Miskolc. Et en fait, c’était exactement l’objectif de la virée. Voir autre chose. Donc, tout va bien.
Le restaurant était succulent. Joli comme tout, et succulent. Je crois que j’ai mangé un steak d’autruche ! Une petite promenade digestive s’est vite imposée. Ce n’est pas très grand, Eger, alors on a rapidement vu tout ce qu’il fallait voir. D’abord la basilique jaune, où on est tombé sur un mariage en grandes pompes… Tout le monde est sorti le visage grave, même les mariés. Ça rigole pas, les mariages en Hongrie. Ensuite, on est allé du côté du Minaret, où Agnès s’est fait sa petite frayeur de la journée ! Monter les marches exsangues en colimaçon jusqu’en haut, pour ensuite admirer la vue sur un promontoire de 50cm de large… Nous, on l’a attendue en bas, hein. Pis moi je connais, c'est pareil chez Amandine. Enfin, on est revenu du côté de la place Bódo, longer les murailles de l’ancienne forteresse, et fouler les vieilles rues pavées. On a retrouvé une Hongroise, connaissance des JD d’Eger, avec qui on s’est rendu dans un salon de thé bon chic bon genre. Un grand thé vert pour moi, et d’obscènes gâteaux crémeux pour les filles… Grâce à la Hongrie, je pourrais presque me convaincre que la pâtisserie, c’est vraiment dégueulasse (le tout serait de ne pas croiser une boulangerie française jusqu’à ce que je m’en convainque).
Notre amie hongroise nous a raccompagnées en voiture jusqu’à la gare, où on a pu acheter nos billets Retour. Mais pas question de rentrer avant d’avoir vu l’appart’ de Céline, dont Géraldine nous avait fait l’éloge… ça nous titillait cette histoire.
Bon. Je suis plus que titillée. Céline a fait ce que j’aurais du faire il y a longtemps. C’était logique, ça tombait sous le sens. Arrivée à Eger, l’appartement tout blanc crassou l’a fait paniquer un poil. Mais elle, elle s’est pas démontée. Elle est allée acheter de la peinture, et vas-y que je te repeins le tout, en digne héritière de Punky Brooster… Comme moi, son appartement a été loué à l’Etat. Je n’ai pas le problème d’Agnès, qui loge chez un propriétaire qui a cru bon de laisser les faïences et les vieux livres pour enfants d’une autre vie. Efficaces, on a sorti nos agendas, synchronisé nos week end. Voilà, la semaine prochaine, on sera quatre Françaises à peinturlurer les pièces de mon appartement. Maintenant que c’est dit, ça ne me semble pas si fou comme idée. Merci Céline.

Le week end m’aura semblé super long, j’aurai même eu le temps de lire un roman (à chier le roman) et de préparer toutes (oui, toutes) mes séquences d’exploitation de Matin Brun

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