Jeudi 27 septembre 2007

Mea culpa, le bar ne s’appelait pas le MJB, mais le JMB. Trop nulle. En tous cas, j’ai ouvert mon Assimil depuis ce week end. J’ai même appris des mots.

J’allais dire que j’ai pris le rythme, m’enfin il est 17h45 et vais pas tarder à aller me coucher, je crois ! Quitte à annuler le Gyros de ce soir… Après tout, on a déjà fait un petit resto mardi soir. D’ailleurs à ce sujet, mention mdr pour Agnès !… Lorsque le serveur est venu à nous, elle a voulu demander le menu, comme une grande. Bah nan ! Elle a demandé le passeport du monsieur !… On en pouvait plus ! On a laissé un pourboire pour la peine.
Enfin, la routine s’installe, j’ai eu le temps de prendre mes marques, de corriger mes premiers contrôles, d’apprendre à improviser en cours, et tout le toutime. Et j’ai commencé à bosser à l’Alliance française. Plutôt bien lotie, j’ai un petit groupe d’adultes d’un niveau avancé, et mon boulot c’est de servir le thé et d’animer un débat de deux heures, tout en donnant du vocabulaire et en corrigeant les fautes d’expression. Ca me va ! Mais alors, pour ce qui est du « devoir de réserve » et des « thèmes tabous » dont on nous avait parlé à la réunion de Budapest… J’ai sauté dans la flaque à pieds joints. En un seul cours, ils m’ont fait parler des Tsiganes, de la politique de Sarkozy, du port du voile et de la laïcité. Mais j’ai tenu bon, j’ai réussi à rester la plus objective possible, tout en donnant mon opinion quand ils me l’ont demandé. Enfin j’espère.
Pour ce qui est des cours, donc, ça va pas mal. En revanche, niveau administratif, je vais pas tarder à faire quelques vocalises bien senties à ma coordinatrice. N’ai toujours pas signé mon contrat local… Si ça se trouve, je fais deux heures sup’ dans le vent, je ne peux toujours pas mettre en route mon club ciné et organiser une sortie à Budapest pour un forum étudiant et pour la Nuit du Cinéma, et je n’aurai peut-être jamais de TV – ce qui m’intéresse c’est TV5, pour les infos. Veux pas faire ma râleuse, m’enfin c’est dans le contrat, zut !
Du coup, je reste connectée à la vie de Lyon grâce à Okapi ! j’ai enfin compris pourquoi, depuis le printemps dernier, des petits jeunes se retrouvaient Rue de la Ré’ sapés comme dans les années 80 à coup de tee-shirts fluo, de bretelles à têtes de mort, de ceintures à damier, et de coupes à la Chewbaca, à danser comme des tarés démantibulés sur de la mauvaise techno ! Ce sont des Tektonik, et oui braves gens, et ça vient de Belgique et des Pays-Bas. Tout ça, je l’ai appris avec Okapi ! Merci Okapi !

Dimanche 23 septembre 2007

Ca va devenir une habitude aussi, samedi soir on est retourné chez Atilla. Enfin, c’est chez sa belle-sœur, Rita, 26 ans aussi, super marrante et vrai gentille.
Cette fois, on a pris et des bières et du vin. On ne savait pas bien à quoi s’attendre. Apparemment, c’était une soirée de vieux potes de bancs d’école… Un peu la trouille de faire potiches toute la soirée et de rien paner. Et ben même pas ! Enfin si, on a rien pané de ce qu’ils pouvaient bien se raconter sur leurs souvenirs d’écoliers. Même si Atilla essayait de nous traduire entre deux fous rires et au-dessus des cris… parce qu’en fait, c’est symptomatique. A chaque fois que des Hongrois parlent à côté de nous, ils parlent un peu plus lentement – c’est gentil – et surtout beaucoup plus fort – c’est inutile !
Mais on est loin d’avoir jouer les potiches. Les gars, un peu bourrus, un peu bourrés, étaient très curieux (c’est cool ce petit côté exotique qu’on peut avoir à l’Etranger) et bien rigolos. Du coup, on était à l’aise, et aussi bien contentes de baigner dans du hongrois toute une soirée ! C’est pas si évident pour nous, puisque généralement, on ne cause qu’à des expat’, à des élèves, ou à des professeurs de langues. Donc, bonheur ! On a même appris deux, trois mots. Mais c’était surtout très agréable à écouter. Je les ai épatés en ouvrant nos bières avec un briquet ! Moi je trouvais que ça avait son petit côté Castor Junior, mais nan, pour eux j’étais une déesse. Trop cooooool !…
A ce sujet, j’ai compris pourquoi notre chef suprême, Magda Szabó, nous avait mises en garde sur les dangers de venir s’installer en Hongrie… au risque d’y rester à jamais ! C’est que, figurez-vous, les hommes sont peut-être parfois un peu patauds, voire bourrus – alors on trouve ça, soit très con, soit très mignon (devinez pour moi) – mais ils sont surtout de véritables gentlemen. Pas moyen de sortir une clope à soi, ni de se l’allumer soi-même, pas moyen de rester debout plus de trois minutes, pas moyen de se peler les miches sans qu’on vous amène une petite couette (c’est qu’on aime bien rester sur la terrasse, avec les rigolos), pas moyen de digérer son dernier verre sans un autre Bacardi Cola… mon chouchou nous a même inviter à rentrer en taxi (et on habite pas franchement au même endroit). Et en décembre, il m'invite a un match de hockey Hongrie-France! Bref, que du bonheur. Ils ont passé leur soirée à nous faire du baise-main, à nous dire qu’on était trop mignonnes quand on parlait hongrois et trop adorables – Gabór voulait même « me manger » Grrrrrr – un peu l’hallu quand même ! Ca, c’est l’indéniable superpouvoir des expatriées…
Alors c’est sûr, je frise le stéréotype, et je m’en excuse. Mais mince, c’est pas la première fois que je note ça, et notre chef suprême nous l’avait dit aussi, alors hein !

Bien, il est temps pour moi d’aller chercher quelque coin de verdure. J’ai bien travaillé avant de sortir hier soir, et vais enfin pouvoir courir les champs de la montagne de Bükk…
Et juste pour le mot de la fin, une question tout à fait pertinente d’un gars du MJB : « C’est vrai que chez vous, un croissant c’est plus cher qu’un litre de pétrole ? »

Samedi 22 septembre 2007

Je le savais bien que je voulais pas bosser, moi ! En fait, c’était pas la flemme… c’était l’angine. Je me suis traînée toute la semaine, horrible !… Me suis consolée en me disant que j’étais bien vaillante, parce que la consultation chez le médecin et un petit arrêt maladie, c’est moins de 2€. Et ouais. Enfin, la semaine ne voulait pas en finir. Et j’ai passé mes aprèm à essayer de roupiller un peu (pas facile avec la voisine que je me coltine) ou à courir pour mes dernières démarches administratives, des trucs palpitants comme ouvrir un compte, se déclarer aux Impôts, etc. Hier, j’ai même acheté une carte SIM… on sera plus obligé de se donner des rendez-vous à la mord-moi-le-noeud dix jours à l’avance, c’est cool.
Enfin, faut pas croire, on a pris nos petites habitudes ! Le mercredi, une korsó de bière avec Agnès et le vendredi, soirée avec les Allemandes. Surprise non négligeable, les filles nous ont ramené des connaissances à elles… des p’tites meufettes d’un lycée d’Agnès (un poil gênant et trois poils marrants) et un chevelu qui nous proposait une soirée Métal au MJB. Je dis youpi. On a enfin quitté cette foutue rue principale – un mois que je la monte et la descend – pour aller trouver ce MJB. Bonne pioche, la rue est bien sympa. Je m’étais pas rendue compte qu’en fait j’étais rarement à l’aise, parce que pas dans mon élément. Et maintenant que j’étais à l’aise, je me rendais compte que bien souvent je l’étais pas, dans mon élément. Vous suivez ? Bref, là, c’était chouette. Des chevelus, des barbus, un groupe à l’étage qui s’égosille, un vieux baby-foot dans le fond, des tables un peu crades… Aaaaah, ça va mieux. Les élèves d’Agnès nous ont bien fait marrer, elles sont venues nous voir, se faire prendre en photo avec leur Francia Tanár et boire leur palinka avec nous… en un quart d’heure, elles étaient cramées. Une heure plus tard, elles partaient. Soirée éclair, mais dont elles se souviendront.
De notre côté, on a un peu navigué dans le bar, pour finir dehors, avec des copains du gars chevelu sus-précédemment cité. Mais non nommé, il s’appelait István. Les gars étaient marrants, quoique bien éméchés aussi. Mais si ça se trouve, à jeun, ils auraient été chiants comme la mort ! Bon, c’est vrai, c’était pas très fin parfois. Mais pour ma part, j’ai quand même bien tchatché avec un gars qui m’expliquait, en tanguant un peu, pourquoi il comptait partir bosser en Angleterre, ce qu’il pensait de Miskolc, la scissure Droite/Gauche, etc. Tout de même !… Et pis ça fait tellement du bien à parler à des gens, pas des élèves, mais des vrais gens, même plus bourrés que moi. Enfin, les filles se sont lassées, et on avait la semaine dans les pattes… J’ai pris le bus 35 avec un des autres gars, qui sur le trajet, avait eu le temps de cuver et d’arrêter de me dresser la liste des synonymes de pénis en hongrois. Et, lui aussi, s’est avéré qu’il était bien cool. Un ancien punk. M’a raconté sa vie, tout ça. Une bien bonne soirée !
Aujourd’hui, j’espère bien finir de préparer mes cours pour aller voir du vert dimanche, à la sortie de la ville. des petites fleurs, des arbres, des cailloux, des rivières, des petits faons…

Dimanche 16 septembre 2007

Là, on est passé en division Fête du Slip ! Atilla, un prof d’anglais du lycée Hermann Ottó, a proposé à Agnès de venir à une soirée qu’il organisait samedi soir. Une Française pouvant en cacher une autre, j’y suis allée aussi. En prenant le tram, on s’est pris une grosse vague de testostérone en folie et de vieux relents de bière… il y avait match ce soir-là, et le supporter, c’est comme le professeur, il est partout le même ! Je crois qu’on était les seules minettes à bord… et on descendait aussi à l’arrêt Stadion. Le youpi, quoi… Comme on est bien élevé, avant de retrouver Atilla, on est allé faire le plein de bières dans le bouiboui d’à côté… Comment on pouvait savoir, nous, que les trentenaires ça boit du vin ?! C’est vrai que c’est plus chic, m’enfin…
Là, on a rejoué l’Auberge Espagnole. Il y avait le binôme français, le quatuor hongrois, le duo espagnol… Un peu comme en cours, en vachement plus arrosé et beaucoup plus drôle ! Je pensais pas manger de véritable tortilla en Hongrie, voire pas de tortilla du tout, mais Miguel et Francisco se sont mis au fourneau… Le bonheur ! On a mangé Espagnol, bu Français et binché hongrois, le tout avec des gens trop chouettes. Beaucoup discuté, et franchement rigolé.
Bien sûr, Agnès m’en voudra si je ne parle pas des toilettes. Faut dire, je vais rarement aux toilettes, et Agnès toujours. Intéressant, oui. Mais comprenez, c’est pour le contexte. Or donc, la bière se recyclant toujours très vite, je me décide. Agnès est impressionnée… Enfin, au bout de dix minutes, elle s’inquiète plutôt… De mon côté, j’évaluais déjà la hauteur du mur depuis la fenêtre des chiottes : j’étais coincée ! La poignée se baladait dans le vide, c’est ballot ! Fort heureusement, la maison regorgeait de super héros. Ils se sont démenés ! J’ai quand même eu peur quand ils ont pété la clef à l’intérieur de la serrure… Ils ont enlevé la vitre de la porte pour voir si j’allais bien, et enfin, à coups de tournevis et de bidouille, je m’en suis sortie ! Si c’est pas de l’aventure ça !… Après quoi nous sommes parties avec les Espagnols, pour aller festoyer en ville. Un vieux con, dans le tramway, nous bloquait depuis un moment, et s’est enfin décidé à nous hurler dessus… parce qu’on ne discutait pas magyar, mais spanglish. Miguel, ici depuis trois ans, lui a lâché une petite phrase bien sentie en hongrois, quand on est descendu. Histoire de dire que… Bref, y’a des gros nazes partout. En ville, il y avait une sorte de festival, avec stands et mini spectacles tout le week end. On a bu un canon et mangé une sorte de Chorizo (très thématique la soirée au final). Pis on a pris le dernier tramway avec Francisco, qui nous a raconté ses voyages, et surtout la Thaïlande… j’aimerais bien voir la Thaïlande... Agnès a préféré Francisco.

Enfin, autant dire que je n’ai rien foutu du week end, et que je ferais mieux d’aller bosser. Mais que j’ai pas envie. Bon, je vais essayer. Ou alors, je sors la ruse du renard ailé qui tâche et je colle des DS surprises à tout le monde. Nan, c’est pas cool, je vais bosser. Ou alors je…

Samedi 15 septembre 2007

Et ben voilà ! Enfin nous rencontrons des gens !
Jeudi soir, je ne sais pas, une inspiration divine… On venait de boire notre bière du mérite, et puis la fringale me fait me souvenir d’un petit Kebab bien sympa… On part pour manger notre gyros ! C’est toujours un peu le rendez-vous des étudiants anti McDo, affamés et sans le sou… On y a alors rencontré Lisa et Myria, deux Allemandes, et Ali, un Turc. Les filles parlent très bien anglais, et Lisa est aussi douée en français. Ali, pour sa part, c’est pas évident ! On a compris que ce Gyros était son repère, les proprios sont turcs, eux aussi. Comme c’était bon de communiquer avec des gens ! Agnès peut se vanter de trois ans en Angleterre, du coup, elle se balade… Moi, j’ai du me faire bouillir les neurones, mais je comprenais quand même, et j’arrivais à parler. Moins bien, c’est sûr… Histoire de remettre ça bientôt, on leur a proposé de se trouver le lendemain soir, sous l’horloge de Szinva – notre point de rendez-vous fétiche.
Sur les conseils de Zsófia, mon élève particulière, on est allé au Cortéz. Et voilà ! On avait enfin trouvé un bar comme on aime ! Un mois de recherches... Il est perché au 1er étage d’un vieil immeuble, un petit décor de cinéma… Cette Zsófia, c’est un atout précieux. Elle m’a aidée pour mes premières courses hongroises, m’a fait voir où manger sur le pouce en ville, m’a fait découvrir le petit salon de thé indien trop chou, planqué dans une superbe cour… et maintenant le Cortéz. Une perle vous dis-je !
Bref, on a donc papoté une nouvelle fois, affalés sur de vieux canapés, avec nos petits amis. Je me permets l’adjectif, parce qu’elles nous ont un peu soufflé quand elles nous ont dit avoir 19 ans. Elles font leur Volontariat International. C’est répandu en pays germain de partir vadrouiller un an, après le bac. Elles bossent à Miskolc dans un centre pour handicapés. Autant dire qu’elles avaient la même tronche fin de semaine que nous !… On a pas fait long feu, mais c’était chouette.

Le plus de la semaine : j’ai trouvé du vrai camembert… du qui pue, du Français.

Jeudi 13 septembre 2007

Les profs se ressemblent partout ! Et oui, même en Hongrie. Il y a, bien sûr, une majorité de femmes, les vieilles filles qui restent au lycée jusqu’à 19h, les marrantes qui papotent comme des collégiennes, les rabougries qui ne se mettront jamais à la retraite, les alcooliques au teint si frais… niveau gars, mêmes catégories. J’en ai un (c’est mon préféré) je suis certaine que c’est lui dans Wayne’s World !… Vous savez, le blondinet aux cheveux longs, raides comme des bâtons, avec des grosses lunettes rondes en plastique. Aujourd’hui, au lycée Avasi, ils se sont tous mis à me causer ! C’était marrant, ils lâchaient les quelques mots de français qu’ils connaissaient, me mimaient ce qu’ils voulaient me faire comprendre, riaient sur mon pauvre accent hongrois, Drriiiing ! Désolée, je dois y aller, j’ai un cours, là ! Mais je retiens une info : une prof de sport propose une séance de Toutouyoutou pour les profs. Le mercredi, pourquoi pas ?
Alors oui, des fois je suis un peu la bête curieuse, et pis des fois je passe complètement à travers... C’est toute une technique ça : apprendre hommes/dames pour ne pas se tromper de WC, repérer les salles en avance pour faire comme si on était là depuis 14 ans, éviter les yeux de merlan fris sur tout ce qui peut nous sembler curieux, et surtout, avoir les ongles propres et manucurés (on voue un culte aux extrémités digitales, ici).

Demain j’ai rendez-vous avec Zsófia, une lycéenne d’Avasi, que j’avais rencontré cet été à l’Alliance. On va papoter autour d’un verre, enfin non… on va travailler ses compétences à l’oral, pour la préparer à son examen de langue française.
En revanche, j’ai posé un beau lapin à Agnès hier après-midi. Je devais aller à l’Office d’Immigration me faire faire ma carte de résident. C’est que je ne m’étais pas encore sentie immigrée, moi ! Déjà un peu plus quand j’ai rejoint les rangs de tous les penauds qui attendaient désespérément qu’on arrive au numéro de leur ticket. J’avais le 148. Autant me préparer à passer le reste de la journée dans cette cosmopolite de salle d’attente… Et comme je n’ai pas de portable, pas moyen d’avertir Agnès ! Pas cool pour elle. Mais, finalement, j’ai passé un bon moment, puisqu’une des élèves du lycée Fáy, de dernière année, m’a tenue compagnie. Elle m’a raconté sa vie, c’était chouette. Elle est slovaque. Elle et sa sœur vivent à Miskolc, pour étudier dans de meilleurs lycées que là-bas. Et elle aimerait partir étudier en France. Et puis elle m’a dit – attention, c’est le moment Autosatisfaction – qu’elle me trouvait vraiment chouette, et toute la classe aussi d’ailleurs. Qu’on apprenait des choses intéressantes, que mes cours étaient vivants, tout ça, tout ça… j’étais rouge comme un nez de clown. Et mes chevilles enflaient, enflaient… j’aurais aussi pu m’acheter les chaussures pour compléter la panoplie.

Mardi 11 septembre 2007

J’aime pas le mardi. J’aime bien le lundi, mais j’aime pas le mardi ! Ma journée des extrêmes.
Je commence avec une classe de phoques amorphes. Des espèces d’ados tout blasés, une moitié se foutant royal du français et me baillant au nez, et une autre moitié toute complexée par ses nénés qui poussent et n’osant pas lâcher un mot. Je suis méchante. Pour ma défense, ils m’ont exténuée. L’argument est léger, c’est vrai…
Après, c’est l’inverse ! Mes braillards de débutants débarquent ! Je les aime bien, eux. Ils sont encore trop jeunes pour que se dire que ça l’affiche grave de répondre au prof. Ouf ! Mais là, faut les tenir, qu’ils gardent leur attention sur moi et sur ce qu’on fait. Et c’est pas fastoche non plus !… Il y en a un qui a voulu m’épater (il avait six mois de cours particuliers derrière lui) et, alors que je le leur faisais découvrir le monde fascinant des mois de l’année, il a commencé à tous les réciter. Au lieu de le laisser me pourrir tous mes effets, je lui ai tendu la craie, et j’ai pris sa place. Triple effet CamCool : lui s’est senti valorisé, moi je me suis reposée, et son pote de voisin s’est bien calmé. C’est beau la pédagogie.

Et cet aprèm, on m’a piqué des meubles dans mon appart !… Et légalement en plus !…
Le lycée a du se rendre compte que je n’avais pas une vie sociale très débridée, ici. Deux mécréants sont donc venus récupérer un fauteuil et un canapé. Enfin, c’était pas une raison, quoi ! M’en fous de toutes façons, Félisse avait pissé sur le fauteuil en arrivant, au mois d’août – faut comprendre, pauvre binoune, elle avait peur… moi aussi, et j’ai même pas fait pipi !
Enfin, ça renforce le côté Feng Shui de l’appartement : Toujours voir le verre de palinka à moitié rempli. Si c’est pas le cas, le remplir !

Lundi 10 septembre 2007

Hé, ça vaut le coup d’être organisée, tout de même… je savoure un moment de liberté ! Ce premier week end professoral avait un petit goût de vacances ! Enfin, seulement vendredi soir, parce qu’il a fallu préparer la semaine qui venait. N’est-ce pas !
J’ai retrouvé ma copine : Agnès boit de la bière, Agnès écoute du rock. Agnès est cool. Donc, on a bu une bière, et on a cherché un bar Rock. Comme les seuls humains avec qui je peux discuter sont des prépubères Hongrois, c’est à eux que j’avais demandé quoi faire et où aller. J’aurais pas du ! Notre première soirée, on l’a passée dans un bar bon chic bon genre, bourré de trentenaires pas bourrés… au prix de la pinte, je comprends ! Et samedi soir, on est parti sur le campus universitaire, fol espoir. Apparemment, tout se passe là-bas !…
Ouais, enfin, quand y’a des étudiants. Pas de bol, ils n’avaient pas encore repris. Mais cela reste une mission loose de niveau 1, parce que quand même, on a pu repérer le bar qui tue. Soit, fermé, il en jetait pas un max, mais il semble avoir du potentiel !
Valeureuses, on est retourné en centre-ville, avec le plan d’une de mes lycéennes… et on a atterri au Columbus, un pub qu’elle disait. Sauf que le proprio a eu la fâcheuse idée d’investir dans un juke box, et qu’on a passé la soirée en apnée : Jennifer Lopez, Christina Aguilera, les Destiny’s Childs, oui, d’accord, je m’arrête là. Mais ce fut une soirée sociologiquement intéressante. Une brochette de prout girls est arrivée, et ça nous a bien occupé toute la soirée d’évaluer et de décortiquer les tenues de chacune. Nan, nan, nan, je vous vois venir, « Ah, les vipères, les petites punaises ! » mais non, juré, c’était dingue de dingue. Ma préférée portait une combinaison en latex rouge vif, le veston avait des boutons de diams et supportait une sorte de soutif en cuir noir à froufrou. La tête de Lolo Ferrari avec le brushing de Bardot… Ah ! Et les ongles ! Environ 8 cm de long, manucurés et sertis de petites fleurs en plastiques… Fascinante. Et avec elle, neuf autres copines. Un régal pour les yeux. On s’est rabattu sur un petit jeune avec un look poète maudit…

Niveau taf (j’suis un peu obnubilée, c’est les débuts faut pas m’en vouloir) j’ai pu m’organiser un peu mieux. Le lycée Avasi, à côté duquel j’habite, est ouvert H24, du coup, j’ai squatté la petite salle des profs de langue : j’ai pu me trouver des idées, des originaux à photocopier, tout ça… Et j’ai remis ça dimanche. Du coup, ma semaine est bouclée ! Trop fière. J’ai profité de ma matinée de libre – me suis levée à 7h alors que j’avais même pas cours hé ! – pour aller faire mes photocopies au lycée Fáy… la tronche de la secrétaire ! Avec mes 300 photocopies, je l’ai monopolisée une heure. Mais je n’ai pas culpabilisé, z’ont qu’à me filer un bouquin magique.

Mardi 4 septembre 2007

Voilà, je suis passé de l’autre côté… je suis professeur ! Je croyais savoir. Mais je savais pas.

Pétard, c’était un véritable marathon ! Déjà, on m’avait oublié sur le planning, et du coup, je n’avais pas de salle. Je négocie finement la salle 24, la fameuse salle de français top classe. J’ai animé la première séance sur le thème des présentations (identité, goûts, loisirs, avec des jeux et beaucoup de blabla) et me dis que, génial, la deuxième heure, je peux poser les mini films sur Lyon ! Comment que je vais gérer ça! Un peu de conversation, un peu de civilisation, hop hop hop. Que nenni les amis ! Le PC refuse tous les codes possibles… finalement, j’apprends qu’il déconne aujourd’hui. Rien que pour moi. Comme ça tombe bien ça dis donc, j’ai 15kg d’exercices dans mon sac à main… Moi l’improvisation, j’aime pas beaucoup ça ! Du moins pas quand je n’ai pas de support de secours, au cas où il faille se rattacher à quelque chose. J’ai comblé tant bien que mal (sans doute pas très bien) avec un Ni oui Ni non, et une tchatche sur Lyon. Pff… j’suis deg. Evidemment, rebelote avec mon groupe de débutants. Des vrais de vrais en plus. J’ai un peu traduit en hongrois, un peu en anglais, ils connaissent peut-être trois mots français – trois, en débutant, ça se dit Troïche ! Pour le coup, la classe précédente était plus reposante. Enfin, ils étaient pleins d’entrain, il fallait juste canaliser l’énergie sur le français, et faire valoir mes talents de mime Marceau pour me faire comprendre. Après de succinctes présentations (ça servait pas à grand-chose de s’étaler) et un petit jeu là-dessus, on est parti sur les nombres de 0 à 100. mais on bien rigolé. Si, si, mon cours était pourri, mais ils ont bien rigolé. Surtout que, youpi youpi, un bonhomme tout emmerdé est venu me voir à la pause pour me dire qu’il était bien désolé, mais qu’il devait emmener toute la classe pour qu’elle récupère ses manuels : « Sorrrry i need all childrrrren ! » Pas grave, prends-les, juré c’est cool !
Sur le chemin du retour, je me suis dit qu’un rouleau compresseur n’aurait pas fait mieux. Le stress ça fatigue, c’est dingue. En plus, j’avais rien avalé depuis la veille (pas possible) et je stressait déjà sur ce que j’allais bien pouvoir proposer à mes classes du lendemain ! Surtout que la super salle de français, qui est normalement celle du lecteur, et ben non, pour le moment ils n’ont pas prévu ça comme ça ! Du coup, va faire des chansons, de la civilisation ou je ne sais quoi, sans support possible ! Je n’ai pas encore dégoté de manuel utilisable sans CD audio, rien, keutch, niet, prout. Encore une journée d’angoisse pour demain, donc ! Il faut absolument que je négocie cette foutue salle de français, et que les profs de français de chaque classe me donnent leur programme et leurs idées de progression.
Bon, vais boire un canon avec Agnès. Elle me racontera tous ses malheurs aussi ! On a rendez-vous à 16h devant le Calypso. Si c’est pas un nom qui fait rêver ça…

Lundi 3 septembre 2007


Aujourd’hui je dois faire la tournée des lycées, et j’ai l’estomac qui fait un tas de nœuds ! J’ai commencé par le lycée Avasi, tout à côté de chez moi. J’y ai rencontré ma référente, Marianna, prof de français très sympa. Enfin, globalement, toute l’équipe pédagogique me semble vraiment chouette. C’est un lycée avec peu de moyens, mais plein de bonne volonté. En tous cas, c’est ce qui en est ressorti. Le lycée ne ferme jamais, du coup je peux venir passer mes aprèm’ et mes soirées, jusqu’à point d’heure si j’en ai envie, il y a toujours quelqu’un. Non pas que j’aie envie de tester la vie de fantôme hantant les couloirs des lycées, m’enfin c’est super pratique pour préparer ses cours ! Ensuite, je suis allée à Fáy András, mon lycée principal. Mouais, pas le même enthousiasme… c’est sympa, je dis pas, mais il semble que ce soit un peu le contraire de Avasi : pas mal de moyens, mais c’est tout un bordel pour y accéder, et faire la moindre photocopie relève du parcours du combattant. Mais la salle de français est vrai chouette, avec une super bibliothèque, un tas de déco (branchée Paris, évidemment), et surtout un poste CD et un monstre d’informatique dans une grosse boîte avec PC portable, rétroproj’, ports USB… le rêve de tout prof qui se respecte. Y’a un max de cadenas pour y accéder ! Là encore, les professeurs m’ont soumis leurs idées, leurs projets, le souci d’une collaboration entre nous… mais sans me proposer le moindre support, le moindre bouquin, le moindre programme. J’avoue, là, je commence à paniquer. Alors j’embraye sur le lycée Jésuite, ça doit être calme là-bas, avec un tas d’élèves pleins de ferveur ascétique. J’ai mal aux pieds (j’ai fait péter les sandales) mais allez ! Là je rencontre la concierge, et me la pète en réitérant une énième fois – en hongrois, s’il-vous plaît – Bonjour madame, je suis professeur de français, la lectrice, et je cherche un professeur, Zsuzsanna B. Epatée, la concierge me mène à la dite personne sus mentionnée, avec qui je visite un lycée moderne et vrai class niveau architecture. Faut dire que les Jésuites, ils ont le sens du Beau. J’ai rencontré le Père directeur, avec qui j’ai discuté en anglais. Tellement charmant ! Il m’a posé un tas de questions, m’a demandé dix fois comment il pouvait m’aider pour que tout se passe bien pour moi en Hongrie, m’a prêté des CD… et en plus il était plutôt craquant dans le genre prêtre. A moins que je sois très vicieuse ? c’est horrible. Ca mériterait une réu Dindes. Enfin, j’ai bien fait de terminer ma tournée par ce lycée, tout y est simple, les cours, le système des clefs, le matériel à disposition etc. C’est loin d’être anecdotique ce genre de trucs quand tu dois assurer des cours qui assurent.
Bon, c’est pas le tout, mais demain j’ai déjà 2 heures avec une classe de bon niveau, et 2 heures avec des gamins qui n’ont jamais vu de Français de leur vie (il paraîtrait même que ça leur fait peur). Youpi. J’ai pas le moindre bouquin, pas la moindre idée ! Ah, mais si ! J’ai un DVD sur Lyon, il suffit que j’assure la première heure et la deuxième je leur proposerai deux petits courts-métrages avec mini débats. Ouf.

Dimanche 2 septembre 2007

Il a fallu se lever ! Chaque premier dimanche du mois, une brocante est organisée sur la Place de la Mairie de Miskolc. Agnès et moi avons retrouvé Judit qui nous a accompagné un moment. J’aime beaucoup les brocantes. Et celles de Hongrie ont vraiment leur saveur. Des bustes de Lénine, les trois tomes de la vie de Marx, des millions d’infâmes statuettes de porcelaine… J’ai tout de même bavé devant la reconstruction d’une superbe caravelle sans âge, sur les petites boîtes peintes et sur les flacons de verre. Rien acheté, le plaisir de yeux. Et on a eu faim. En France, Agi m’avait conseillé les langós, et là, Judit nous a assuré que c’était sensas’. Confiantes, on en a pris un chacune. Bon sang, tout est toujours gras ici ! Enfin, on les a mangés hein, avec beaucoup d’eau et un expresso pour faire passer le tout, quand même. On s’est quitté pour enfin se poser un peu, chacune chez soi, et pour faire le point sur tout ce qu’on a à préparer pour demain. C’est la pré-rentrée, et on commence nos cours mardi.

Samedi 1er septembre 2007


Si les minutes peuvent parfois sembler des heures, l’inverse est aussi possible ! Ces derniers jours m’ont fait l’effet d’une petite tornade. Je suis arrivée à Budapest mercredi, en début de soirée, et me suis rendue à l’Hôtel du Oktatási és Kulturális Minisztérium. Je m’attendais à une simple chambre… je suis rentrée dans un véritable appartement ! Coquet au possible : des rideaux rouges, du parquet, de jolis meubles ; et très fonctionnel : une cuisine, une salle de bain, un balcon. Et trois lits ! Je n’avais pas la patience d’attendre mes cothurnes, alors je suis allée toquer aux portes voisines… Et suis de suite tombée sur Cécile, avec qui j’avais bien sympathisé sur Paris. Parler en français, Oh ! Joie ! On a pu évoquer Lyon et ses merveilles… Quand tout le petit monde est arrivé, on est sorti boire un pot, puis on est allé trouver de quoi dîner – j’ai pu crâner devant les copines en baragouinant hongrois aux commerçants – et on s’est fait un bon gueuleton à l’appartement 36. Une bonne soirée, et puis un bon moyen de se rendre compte qu’on avait bien tous les mêmes appréhensions mais la même hâte que les choses sérieuses commencent.
Le lendemain 9h, on s’est retrouvé devant l’hôtel et on est partit pour l’Institut Français de Budapest. Une belle balade à pieds, malgré un temps maussade. Une demi-heure plus tard, nous étions accueillis dans un bâtiment à l’architecture très moderne et franchement chouette. Tout un petit monde en costard et tailleur, qui papillonnait autour des mini croissants et du café. Alors on a papillonné aussi ! Je passerai sur la journée d’informations que ça a été. Et intégrer tout ce qu’on a pu nous dire a demandé pas mal d’énergie ! Mais comprendre ce que pouvait être le rôle du JD, comment l’Institut Français et la Fondation Franco-Hongroise pouvaient nous y aider, prendre conscience de la dimension que pouvait prendre de telles collaborations… Whaw, ça fait peur, mais c’est à la fois terriblement excitant. Galvanisant. On avait réellement besoin de ça, je pense. En tous cas, me dire enfin que je fais partie d’une chaîne et que j’en suis un maillon nécessaire, moi, ça m’a fait du bien. Surtout après six ans dans une fonction de pionnicaca, sans perspectives et sans aucun moyen de faire quoi que ce soit. Hé, j’ai essayé. La réunion s’est terminée au pub, avec Stéphane Grandsire et les JD affectés dans des sections bilingues. Difficile de tout suivre après quelques pintes ! On a remis ça au café de l’Institut Français jusqu’à 20h, et terminé la soirée dans une pizzeria. Lorsque le pianiste du restaurant a compris qu’on était français, il nous a léché un petit medley des grands titres de Piaf…
Le lendemain a été une journée plus ludique. Stéphane nous a réunis pour réfléchir un peu à nos premières séances, aux petits trucs qui marchent bien avec les élèves, et les pièges à éviter. On a pu aborder le système scolaire hongrois, les différences qu’on pourra noter par rapport à notre expérience en France, tout ça. C’était sympa d’échanger un tas d’idées, de rebondir dessus… mais la séance s’est vite terminée, car il fallait qu’on rejoigne nos Coordinateurs, qui joueront le rôle de référent dans notre établissement principal. Damned ! C’est Judit ! Il fallait bien qu’un truc un peu foireux arrive, ces deux jours étaient trop beaux. J’ai noyé mes craintes dans le buffet et les verres offerts par la maison. La bouffe était hongroise, et le chef était français. Savoureux mélange.
Le déchirement quand il a fallu tous nous quitter ! Je serais bien restée à l’Institut. Tous les gens que j’ai pu y rencontrer étaient gigantesques. Petite pensée pour Christophe, le gentil bibliothécaire, et Stéphane, pour qui la prise en charge des JD était la dernière action au sein de l’Institut. Et je peux dire qu’il a mis le paquet. Ce fut tout de même moins pénible pour moi. Je ne partais pas seule, j’avais Agnès, elle aussi affectée sur Miskolc.
Mais impossible de s’asseoir dans le train et de se laisser bercer doucement par le paysage. On avait le cerveau qui bouillonnait, on avait vingt-trois mille choses à penser… et pis des crampes aux fesses aussi. Je l’ai ensuite accompagnée à son appartement, vu le nombre de bagages. Super appart ! Pas très fonctionnel, certes, mais toujours rempli des meubles et des décorations de la propriétaire. Ah, c’est plutôt kitch, mais il faut bien ça ! Enfin, on est descendu fêter son arrivée et notre nouvelle vie qui commence.

Aujourd’hui, Agnès et moi avions rendez-vous avec Judit. Elle était à l’heure (et même en avance !) et nous a accompagnées pour prendre notre abonnement de bus mensuel. On a bu un café ensemble, on est allé chez le photographe pour les photos d’identité, et enfin au MVK. J’étais ravie, hier déjà elle s’était montrée sympa, et aujourd’hui elle nous aidait pour un truc bien utile. Fini la fraude.
On pensait pouvoir se balader en centre-ville avec Agnès, mais en Hongrie, le dimanche dure deux jours. Rien d’ouvert, on a trouvé ville morte… Mais on est courageuses, hé, alors on est allé faire de petites courses pour chez elle, puis pour chez moi, et on a finalement passé la nuit à discuter et à tester les alcools de mon bar. Je déconseille le fameux mélange herbeux Unicum. Nan, c’est vraiment deg’. Bref, c’était pas encore aujourd’hui qu’on allait se reposer et digérer les évènements de ces derniers jours.

Lundi 27 aout 2007


J’ai pris goût aux balades. Aujourd’hui, j’ai flâné en centre ville et dans les petites rues alentour, avec Lady Soveireign et HellFish dans les oreilles. Vers midi, un petit tour à l’Alliance Française. J’y ai retrouvé Raymond, le directeur, que je n’avais pas revu depuis qu’on avait bu un coup dans le Vieux Lyon. Quand je suis entrée, il discutait avec une minette, de 17 ans peut-être, brunette bronzée avec sandales et ceintures cloutées de diamants, boucles d’oreilles qui n’en finissaient pas de tomber, mini short et mini top noirs. Le prêt-à-porter nous sert le prêt-à-niquer ! Au grand dam des mauvaises langues, je ne dirai qu’une chose, elle était très gentille. Et oui. Elle avait besoin de quelques conseils avant de partir étudier à Strasbourg, à la rentrée. Je lui ai dit de s’habiller.
J’ai mangé avec le dit monsieur à la « cantine » de la Délégation Régionale (ou un truc comme ça), pour un menu à 500ft. C’était plutôt bien bon, sauf la soupe de tomates sucrée, beurk ! Ensuite, il a eu la gentillesse de m’accompagner au MAV acheter mon billet de train pour Budapest. Je pars mercredi, pour une réunion de deux jours à l’Institut Français, avant que les choses sérieuses ne commencent…
Avant de se quitter, on s’est chacun acheté une carte BlaBlaBla – juré, elle s’appelle comme ça – dans une maison de la Presse, pour téléphoner à l’étranger (50 minutes pour 1000ft). Je vais pouvoir appeler la famille sans trop de frais, c’est bon plan.
J’ai laissé Raymond retourner à ses affaires à l’Alliance, et j’ai repris ma flânerie en solo… l’ai finie en achetant une barquette de mûres bien noires, bien juteuses, à une petite vieille qui les vendaient à la sauvette devant un Hard Discount. Ça l’a fait beaucoup rire que je vienne de France, je sais pas !

Et pour le mot foireux de la fin, l’eau courante du Mont Avás donne la courante.