Mardi 4 septembre 2007

Voilà, je suis passé de l’autre côté… je suis professeur ! Je croyais savoir. Mais je savais pas.

Pétard, c’était un véritable marathon ! Déjà, on m’avait oublié sur le planning, et du coup, je n’avais pas de salle. Je négocie finement la salle 24, la fameuse salle de français top classe. J’ai animé la première séance sur le thème des présentations (identité, goûts, loisirs, avec des jeux et beaucoup de blabla) et me dis que, génial, la deuxième heure, je peux poser les mini films sur Lyon ! Comment que je vais gérer ça! Un peu de conversation, un peu de civilisation, hop hop hop. Que nenni les amis ! Le PC refuse tous les codes possibles… finalement, j’apprends qu’il déconne aujourd’hui. Rien que pour moi. Comme ça tombe bien ça dis donc, j’ai 15kg d’exercices dans mon sac à main… Moi l’improvisation, j’aime pas beaucoup ça ! Du moins pas quand je n’ai pas de support de secours, au cas où il faille se rattacher à quelque chose. J’ai comblé tant bien que mal (sans doute pas très bien) avec un Ni oui Ni non, et une tchatche sur Lyon. Pff… j’suis deg. Evidemment, rebelote avec mon groupe de débutants. Des vrais de vrais en plus. J’ai un peu traduit en hongrois, un peu en anglais, ils connaissent peut-être trois mots français – trois, en débutant, ça se dit Troïche ! Pour le coup, la classe précédente était plus reposante. Enfin, ils étaient pleins d’entrain, il fallait juste canaliser l’énergie sur le français, et faire valoir mes talents de mime Marceau pour me faire comprendre. Après de succinctes présentations (ça servait pas à grand-chose de s’étaler) et un petit jeu là-dessus, on est parti sur les nombres de 0 à 100. mais on bien rigolé. Si, si, mon cours était pourri, mais ils ont bien rigolé. Surtout que, youpi youpi, un bonhomme tout emmerdé est venu me voir à la pause pour me dire qu’il était bien désolé, mais qu’il devait emmener toute la classe pour qu’elle récupère ses manuels : « Sorrrry i need all childrrrren ! » Pas grave, prends-les, juré c’est cool !
Sur le chemin du retour, je me suis dit qu’un rouleau compresseur n’aurait pas fait mieux. Le stress ça fatigue, c’est dingue. En plus, j’avais rien avalé depuis la veille (pas possible) et je stressait déjà sur ce que j’allais bien pouvoir proposer à mes classes du lendemain ! Surtout que la super salle de français, qui est normalement celle du lecteur, et ben non, pour le moment ils n’ont pas prévu ça comme ça ! Du coup, va faire des chansons, de la civilisation ou je ne sais quoi, sans support possible ! Je n’ai pas encore dégoté de manuel utilisable sans CD audio, rien, keutch, niet, prout. Encore une journée d’angoisse pour demain, donc ! Il faut absolument que je négocie cette foutue salle de français, et que les profs de français de chaque classe me donnent leur programme et leurs idées de progression.
Bon, vais boire un canon avec Agnès. Elle me racontera tous ses malheurs aussi ! On a rendez-vous à 16h devant le Calypso. Si c’est pas un nom qui fait rêver ça…

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