Jeudi 13 septembre 2007

Les profs se ressemblent partout ! Et oui, même en Hongrie. Il y a, bien sûr, une majorité de femmes, les vieilles filles qui restent au lycée jusqu’à 19h, les marrantes qui papotent comme des collégiennes, les rabougries qui ne se mettront jamais à la retraite, les alcooliques au teint si frais… niveau gars, mêmes catégories. J’en ai un (c’est mon préféré) je suis certaine que c’est lui dans Wayne’s World !… Vous savez, le blondinet aux cheveux longs, raides comme des bâtons, avec des grosses lunettes rondes en plastique. Aujourd’hui, au lycée Avasi, ils se sont tous mis à me causer ! C’était marrant, ils lâchaient les quelques mots de français qu’ils connaissaient, me mimaient ce qu’ils voulaient me faire comprendre, riaient sur mon pauvre accent hongrois, Drriiiing ! Désolée, je dois y aller, j’ai un cours, là ! Mais je retiens une info : une prof de sport propose une séance de Toutouyoutou pour les profs. Le mercredi, pourquoi pas ?
Alors oui, des fois je suis un peu la bête curieuse, et pis des fois je passe complètement à travers... C’est toute une technique ça : apprendre hommes/dames pour ne pas se tromper de WC, repérer les salles en avance pour faire comme si on était là depuis 14 ans, éviter les yeux de merlan fris sur tout ce qui peut nous sembler curieux, et surtout, avoir les ongles propres et manucurés (on voue un culte aux extrémités digitales, ici).

Demain j’ai rendez-vous avec Zsófia, une lycéenne d’Avasi, que j’avais rencontré cet été à l’Alliance. On va papoter autour d’un verre, enfin non… on va travailler ses compétences à l’oral, pour la préparer à son examen de langue française.
En revanche, j’ai posé un beau lapin à Agnès hier après-midi. Je devais aller à l’Office d’Immigration me faire faire ma carte de résident. C’est que je ne m’étais pas encore sentie immigrée, moi ! Déjà un peu plus quand j’ai rejoint les rangs de tous les penauds qui attendaient désespérément qu’on arrive au numéro de leur ticket. J’avais le 148. Autant me préparer à passer le reste de la journée dans cette cosmopolite de salle d’attente… Et comme je n’ai pas de portable, pas moyen d’avertir Agnès ! Pas cool pour elle. Mais, finalement, j’ai passé un bon moment, puisqu’une des élèves du lycée Fáy, de dernière année, m’a tenue compagnie. Elle m’a raconté sa vie, c’était chouette. Elle est slovaque. Elle et sa sœur vivent à Miskolc, pour étudier dans de meilleurs lycées que là-bas. Et elle aimerait partir étudier en France. Et puis elle m’a dit – attention, c’est le moment Autosatisfaction – qu’elle me trouvait vraiment chouette, et toute la classe aussi d’ailleurs. Qu’on apprenait des choses intéressantes, que mes cours étaient vivants, tout ça, tout ça… j’étais rouge comme un nez de clown. Et mes chevilles enflaient, enflaient… j’aurais aussi pu m’acheter les chaussures pour compléter la panoplie.

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