Dimanche 23 septembre 2007

Ca va devenir une habitude aussi, samedi soir on est retourné chez Atilla. Enfin, c’est chez sa belle-sœur, Rita, 26 ans aussi, super marrante et vrai gentille.
Cette fois, on a pris et des bières et du vin. On ne savait pas bien à quoi s’attendre. Apparemment, c’était une soirée de vieux potes de bancs d’école… Un peu la trouille de faire potiches toute la soirée et de rien paner. Et ben même pas ! Enfin si, on a rien pané de ce qu’ils pouvaient bien se raconter sur leurs souvenirs d’écoliers. Même si Atilla essayait de nous traduire entre deux fous rires et au-dessus des cris… parce qu’en fait, c’est symptomatique. A chaque fois que des Hongrois parlent à côté de nous, ils parlent un peu plus lentement – c’est gentil – et surtout beaucoup plus fort – c’est inutile !
Mais on est loin d’avoir jouer les potiches. Les gars, un peu bourrus, un peu bourrés, étaient très curieux (c’est cool ce petit côté exotique qu’on peut avoir à l’Etranger) et bien rigolos. Du coup, on était à l’aise, et aussi bien contentes de baigner dans du hongrois toute une soirée ! C’est pas si évident pour nous, puisque généralement, on ne cause qu’à des expat’, à des élèves, ou à des professeurs de langues. Donc, bonheur ! On a même appris deux, trois mots. Mais c’était surtout très agréable à écouter. Je les ai épatés en ouvrant nos bières avec un briquet ! Moi je trouvais que ça avait son petit côté Castor Junior, mais nan, pour eux j’étais une déesse. Trop cooooool !…
A ce sujet, j’ai compris pourquoi notre chef suprême, Magda Szabó, nous avait mises en garde sur les dangers de venir s’installer en Hongrie… au risque d’y rester à jamais ! C’est que, figurez-vous, les hommes sont peut-être parfois un peu patauds, voire bourrus – alors on trouve ça, soit très con, soit très mignon (devinez pour moi) – mais ils sont surtout de véritables gentlemen. Pas moyen de sortir une clope à soi, ni de se l’allumer soi-même, pas moyen de rester debout plus de trois minutes, pas moyen de se peler les miches sans qu’on vous amène une petite couette (c’est qu’on aime bien rester sur la terrasse, avec les rigolos), pas moyen de digérer son dernier verre sans un autre Bacardi Cola… mon chouchou nous a même inviter à rentrer en taxi (et on habite pas franchement au même endroit). Et en décembre, il m'invite a un match de hockey Hongrie-France! Bref, que du bonheur. Ils ont passé leur soirée à nous faire du baise-main, à nous dire qu’on était trop mignonnes quand on parlait hongrois et trop adorables – Gabór voulait même « me manger » Grrrrrr – un peu l’hallu quand même ! Ca, c’est l’indéniable superpouvoir des expatriées…
Alors c’est sûr, je frise le stéréotype, et je m’en excuse. Mais mince, c’est pas la première fois que je note ça, et notre chef suprême nous l’avait dit aussi, alors hein !

Bien, il est temps pour moi d’aller chercher quelque coin de verdure. J’ai bien travaillé avant de sortir hier soir, et vais enfin pouvoir courir les champs de la montagne de Bükk…
Et juste pour le mot de la fin, une question tout à fait pertinente d’un gars du MJB : « C’est vrai que chez vous, un croissant c’est plus cher qu’un litre de pétrole ? »

1 commentaire:

pat a dit…

Eh! Voici mon premier commentaire motivé par ton histoire d'ouvrir les bières avec un briquet! Trop la classe poulette! Tu les as scotchés! C'est fou qu'avec les quantités et la qualités des bières qu'ils ont, ils n'aient pas déjà intégré cette technique fabuleuse!Heureusement que Camcam est là!!!
Continue comme ça, hors des sentiers on se sent plus à l'aise!
Bises!
Patipat!