Vendredi 23 novembre

Où qu’on soit, le mois de novembre, c’est toujours un peu long, non ? Pis on s’est pas comment s’habiller… et ça, c’est encore plus vrai ici ! Enfin, généralement, c’est un beau soleil d’hiver qui accompagne la journée. Quand il fait frisquet de la nouille, mais avec un beau ciel, bleu glacé. J’aime bien ! Plus que les journées brouillard intense, lourd, épais, et bien humide (histoire d’avoir la goutte au nez… sensas’ quand 20 mouflets vous dévisagent). Le brouillard, le plus chouette, c’est quand il part ! il laisse tous les arbres pleins de givre, c’est trop mimi, ambiance carte postale.
Bref ! Vais pas m’éterniser sur la météo (qui n’est pas si terrible que ça finalement… enfin pour le moment). Surtout que ce vendredi a été plutôt marrant, dans le genre.
Cet après-midi avait lieu le concours de la chanson francophone au lycée Zrynyí. Pour mon poulain (car j’avais un poulain !) un échauffement pour le grand concours de Budapest, au mois de mars. István est venu à la maison mardi pour un dernier brief, accompagné de son pote Péter… pas facile Noir Désir, dans le genre. C’était tout bizarre de le voir chanter Comme elle vient, je l’ai chantée un sacré nombre de fois, moi… Enfin, aujourd’hui, il était quand même bien paniqué avant de monter sur scène. Surtout qu’il savait qu’il allait faire un peu tâche avec ses cheveux – il a une coupe d’enfer, asymétrique, peints en gris et bleu – et sa chanson de rock au milieu des chansons de variété. Un vrai casting de La Nouvelle Star en direct… un bonheur, si on le prend au 45ème degré. De la pouf en veux-tu en voilà, des chansons plus mièvres les unes que les autres, et quelques casseroles mal fagotées pour se marrer un bon coup. István s’est quand même payé un vrai coup de flip, et se souvenait plus des paroles. Et histoire d’en rajouter une mini couche, il était malade. Bref, pas terrible le résultat. Dommage, parce qu’il aurait pu cartonner. M’enfin vu la tronche du jury, c’était pas gagné quand même. De vrais cons, suffisants et vraiment cons (je l’ai déjà dit ?) Enfin, Agnès, qui s’est retrouvée juge au milieu de ces barbouzes, en parlerait avec plus de verve encore. Elle m’a fait hallucinée quand elle m’a dit, plus tard, de quels noms d’oiseaux elle avait pu les traiter en les écoutant délibérer… fascinant ! Heureusement, ils ne parlaient pas français.

Alors, pour me réconforter un peu, suis retournée à Fáy, pour y passer la soirée. Pas pour le fun hein, il s’y passait vraiment quelque chose ! C’était la cérémonie des Dernière Année, une sorte de bal de promo. Sauf que là, il y avait tout un tralala cérémonieux avant les festivités. Les élèves portaient leur uniforme (sorti uniquement lors des grandes occasions) et les profs s’étaient mis sur leur 31, ou leur 82, question d’appréciation. Tout a commencé avec les spectacles de chacune des classes de dernière année. Les miens, les 13/A m’ont soufflée ! Les filles étaient en princesses et les garçons en costard… pour présenter une scène de bal à la Sissi l’Impératrice. D’enfer ! D’autres ont fait des petits sketchs, d’autres de la danse un peu plus contemporaine… C’était à la fois kistshissime et émouvant. Des diaporamas de photos défilaient en fond, les élèves récitaient des textes clamant leur attachement à leur classe et leurs professeurs – il faut savoir qu’une classe, c’est un peu une famille ; les élèves restent ensemble tout au long de leur scolarité, et gardent généralement le même professeur principal aussi. Trop tendre.
Ensuite, on est passé aux choses sérieuses. Les représentants des classes ont offert un bouquet de fleurs à leur professeur principal, et celui-ci a rejoint sa classe, pour remettre à chacun son ruban, une sorte de brassard aux couleurs de la classe – préalablement dessiné par les élèves. Là, les parents se sont rués dans le hall central, et paie tes crépitements de flashs ! Chaque élève était appelé et se voyait remettre son ruban. Hé ! J’ai même eu droit au mien ! Celui des professeurs, et ouais. Trop fière. En me le donnant, les élèves de 13/A m’ont invité au grand dîner qui allait suivre. J’ai mal bouffé (c’est généralement pas terrible) mais bien rigolé. Une occasion de discuter avec les profs de Fáy, rarement loquaces, et de boire un verre (ou deux) avec mes élèves. Je les aime trop ceux-là ! Et bien que le repas ait été dégueulasse, j’ai apprécié que les élèves de 10/A soient de service ! Carton lol de les voir en pingouins, tout à mon service. Eux, je les aime moins…
J’ai refusé de les accompagner pour la suite des évènements. Une soirée au Rock Well, la boîte du campus universitaire. J’ai déjà donné.

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