Vendredi 17 aout

Voilà, j’ai terminé mon bilan psycho de Bien Vivre ma Vie. Je m’ennuie. Et il n’y a que ça dans l’appartement, hormis les meubles, une pile de magazines féminins
… Je vais savoir qui je suis !

J’ai totalisé 62 en Amour, 74 en travail, 77 en famille, et 85 en vie sociale. Voilà pour l’ordre de mes priorités... hum, c’est assez juste, au final. Allons-y pour l’analyse de pointe : « L’amour tient une place très importante, vous ne le laissez pas pour autant gouverner votre existence. Vous savez garder la tête froide quand il faut et, chaque fois qu’une passion risque de vous emporter vers des rivages dangereux, vous savez vous arrêter à temps. » Oui, ben faudrait peut-être que j’arrête d’arrêter. « Vous préférez une liaison où la tendresse et la complicité l’emportent sur la grande passion exacerbée. » C’est pas faux. Voire vrai. Et le travail ? « Il y a des choses qui vous intéressent plus que votre boulot […] vous avez probablement déjà fait dériver l’énergie et l’enthousiasme que certains mettent dans leur travail vers d’autres activités qui sont, à vos yeux, beaucoup plus intéressantes. » Je passe pas pour une flemmarde ? Un peu quand même ! En fait, ce que le magazine veut dire, c’est que j’ai pu m’épanouir dans bien d’autres domaines, que le job alimentaire, très peu pour moi. C’est sûrement ça. Côté famille, « ce n’est peut-être pas à la mode, mais la famille, vous vous y sentez bien ! Que ce soit le petit cocon de la famille retreinte » Oui, oui, « ou même l’ambiance de la famille élargie » Ah non ! Non. Ah, et le meilleur pour la vie sociale. « Vous vous intéressez aux personnes, individuellement, mais aussi de façon plus large, collectivement, d’un point de vue social ou politique. Alors que l’horizon de certaines personnes s’arrête à leur contexte de vie, le vôtre s’étend plus largement vers le genre humain dans son ensemble. Avec l’intérêt pour les autres, vient également la compassion et la tolérance. L’amitié est, pour vous, une des pierres angulaires de l’existence. Cette compréhension profonde des autres ne vous a pas menée pour autant vers une attitude naïve qui vous ferait prendre tout le monde pour des anges. Au contraire, vous connaissez la nature humaine, vous savez que le mal et la bêtise existent » et sont en chacun de nous, amen ! Il est trop fort de magazine. Je n’aurai pas perdu mon après-midi. Félisse ne se planque plus sous les canapés – j’ai un tas de canapés – elle s’acclimate, comme moi. Je vais faire ma belle sur le balcon, il doit y faire chaud encore, mais c’est ça qui est bon.

J’ai un peu de mal avec l’esthétique soviétique ! Des immeubles décrépis, bardés de balcons-cages, vitrés de bleu ou d’orange (à moins que ce soit du jaune) sur une quinzaine d’étages. J’ai vue sur les poubelles de l’immeuble, plus loin. La prochaine fois, je postule pour un poste à Venise.
Les éboueurs ne doivent pas avoir beaucoup de travail, le tri est fait tout au long de la journée par des Tsiganes, toujours affublés d’un sac à dos ou de vieux cartons, et d’un pic pour fouiller dans les déchets putrides. Ils sont souvent à vélo, pour mieux écumer tout le quartier. Ça secoue sacrément le ventre, quand il s’agit d’une famille qui vient prendre le déjeuner sur place. Mais selon Beata : « Le problème avec eux en Hongrie, c’est qu’ils ont le droit de vote. » Ca fait mal, hein !

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