
La première fois qu’on s’est vu avec Judit, elle avait 1h30 de retard. j’avais 76kg de bagages et un chat sur les bras. La première fois où on a pris rendez-vous, elle m’a envoyé un texto de dernière minute pour annuler notre balade, sur l’avenue principale. Et cette fois, elle m’a carrément plantée. Quelqu’un a bien essayé de me parler, mais non, définitivement, nous ne parlons pas la même langue ! J’en ai profité pour passer quelques textos, comme ça, nonchalamment…
Apparemment, mon prédécesseur l’avait bien dans le pif la Judit. Et les professeurs de l’Alliance lèvent les yeux au ciel quand je la cite. Je ne suis pas seule dans ma haine, c’est un plus.
Ah ! Mais si, j’ai parlé à un humain aujourd’hui. Un professeur d’EPS et de français, du lycée Fay András, est venu, accompagné de la secrétaire du lycée. Moi je m’attendais à un beau slave tout athlétique ! Elles sont arrivées à 9h pour faire l’état de lieux de l’appartement : 12 verres, 3 tasses… elles ont même compté les fourchettes, et chercher le porte-serviettes pendant 5 minutes. Ça peut être long 5 minutes. Mais Ildiko est vraiment charmante. Elle a la cinquantaine, s’habille sportwear, se fait colorer blond vénitien, et parle un français tout mignon en roulant les R. Elle va essayer de me dégoter un lecteur DVD et va m’envoyer quelqu’un pour régler la TV (j’ai pourtant dit que ça servait à rien) et pour réparer les portes du placard de la cuisine (ok, ça, ça peut servir). On a bu le thé, elle avait amené des faux Pim’s à l’orange, mais bons quand même.
… Je sais pourtant que cet état de grâce, où on tue le temps comme on peut, va bientôt me manquer. Que je vais m’empêtrer dans un emploi du temps pas possible d’ici peu !
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