Mercredi 15 aout


Le voyage, c’est toujours une sorte de bulle hors du temps, on ne vit pas vraiment, je crois qu’on attend d’arriver. Mais ça se raconte quand même !

La Hongrie n’est pas bien loin, et pourtant j’ai l’impression que le voyage n’en finira jamais ! La veille, j’ai dormi à Vouvray (Haut Bugey) dans la maison de mon arrière grand-mère, où mes grands-parents viennent toujours passer quelques jours en été. Ça nous permet de faire un dernier repas en famille ! Je suis contente de les voir avant de partir. Très tôt ce matin, mes parents m’ont emmené à l’aéroport de Genève. Mauvaise surprise, mon billet d’avion limite les kilos de bagages ! Et j’ai beau avoir fait tri sur tri avant de partir, y’en a pour bonbon. Je culpabilise un maximum. C’est Eric qui a payé, ma CB ne passait pas.
Ça me fait tout drôle de les laisser ! J’écourte un peu les adieux, j’ai une petite boule dans le ventre. Escale à Bruxelles, pour deux petites heures. Le temps de trouver le terminal, de boire un coup, et de discuter avec un riche couple d’américains qui gagatent grave sur le chat. Félisse me permettra de passer toutes les douanes tranquille. J’aurais pu trimballer 15kg de fromage qui pue bourré de mescaline, qu’ils n’auraient rien repéré. Arrivée à Budapest, c’est le grand saut ! Tout à coup, je ne comprends plus ce que disent les gens et ne pige rien aux panneaux. « C’est là que le rêve commence » on dit au Cabaret. J’ai quand même eu la riche idée de fouiller sur Internet et d’apprendre qu’il fallait que je dégote une navette à 2300ft pour la station ferroviaire Keleti. Le chauffeur a des bouilles comme je les aime, mais lui, il a pas l’air bien content de me voir arriver avec une valise, un sac à dos et un chat. De toutes façons, je vais pas les laisser là ! Sur le trajet, je discute un peu avec une minette de trente ans, en anglais, mais, arrivées à la gare, on ne va pas dans la même direction. Elle, part pour Pécs, dans le sud. Et moi à Miskolc, dans le nord. Tant pis !
Quelle idée d’arriver pour le 15 août à Budapest… C’est le dernier jour du Sziget Festival, et la gare est complètement saturée de néobabs et autres jeunes chevelus. Moi ça me rassure, je me sens un peu plus chez moi en fait. Mais ça donne une sacrée file d’attente au guichet… Deux bretons sont juste derrière moi. On discute, je les impressionne un peu de partir m’installer, comme ça. Du coup, je dois tenir le rôle, ouais, ouais, ça va être super cool !… Hé ! Mais c’est la file d’attente internationale qui est trop longue ! Je passe sur la file de gauche, réseau national. C’est bien de lire les panneaux des fois. Je prends mon billet (et celui de Félisse, pas folles les compagnies de transport) et je cours jusqu’à mon quai ! Pas un petit homme en costume avec un sifflet, pas un agent pour vous renseigner… j’ai du bol, je tombe sur un technicien sur une vieille locomotive, je lui crie Miskolc ! Miskolc ! Et je trace dans la direction qu’il m’a donnée. Ouf ! J’ai mon train. Genre western soviétique, c’est la classe ! J’ai acheté le billet à 13h56 et le train partait à 14h05. Pour le timing.

J’ai déjà fini la biographie de Janis Joplin, par Jean-Yves Reuzeau (Folio). Vais la conseiller à tout le monde : la conseille à tout le monde !

1 commentaire:

the girl with the wooden jokes a dit…

vazy jespere que tu gere le dobardan
paske là jvians dme faire voler 1 an de garde alternée , comme ça...
bon et mets des photos aussi (plus)
sinon jaurai jamais le temps de voir ce que tu deviens
koala