
Jeudi 8 mai

Et comme toute bonne balade qui se respecte, après s’en être mis plein les mirettes et plein les papilles, on a poursuit le périple jusqu’à Tokaj, pour déjeuner sur le bord de la Tisza. Rebelote pour les mirettes et les papilles. Parfait. Sinon, pour le troisième jour, on a tiré la carte Touriste. Pas de chaussettes sous les sandales, pas d’appareil photo pendu au cou, pas de casquette du Coq Sportif mais… visite d’Eger en petit train ! Grand classique ! Enfin, c’était pas celui du Parc de la Tête d’Or non plus. Mignon bien sûr, mais bringuebalant un petit peu dans les virages, et encore plus dans les montées. Indiana Jones et le Tchoutchou perdu.
Il sont partis trop vite ! C’est déjà la reprise. Les élèves ont plus envie, moi non plus, ça tombe bien, enfin non, ça tombe mal ! Il va falloir que je me remue les méninges pour que ça passe mieux et plus vite.
Samedi 3 mai

Mardi 30 avril
Comme c’est bon de pas se lever pour aller bosser… Ma mission, être au lycée Fáy András pour 16h, début du Ballagás - la fameuse cérémonie de fin d’année. Mais avant, accueillir Géraldine ! Cette vilaine part pour le lac Balaton avec Agnès, demain matin. Après un déjeuner ensemble, chacune part à son Ballagás… Comme c’est chouette la déco ! Toutes les rambardes et toutes les fenêtres sont recouvertes de lila. Tonalité violette, agrémentée d’une odeur bien étonnante pour des couloirs qui d’habitude, bein, ça sent moins bon… Je retrouve tous les élèves du lycée en uniforme, là pour accueillir les parents des dernière année, en rang plus ou moins bien ordonné pour montrer le chemin dans la cour du lycée. Une cloche sonne, solennellement. Ça y est, les 13 font leur apparition, et parcourent le chemin tracé par les autres élèves, sous les flashs crépitants des parents, émus jusqu’au larmes. Après, ça devient moins drôle… Des discours, des poèmes, des chansons tristes, je m’ennuie. Je comprendrais quelque chose, je m’ennuierais aussi à mon avis. Vu la tête de mes loulous, j’en suis même sûre. Heureusement, j’ai de quoi faire mumuse avec mon appareil photo. Pis je retrouve Rita, ma perle de 12/A, sa maman, très sympa, et la grande sœur de Szusza, une de mes élèves de 13. Elle parle français, elle aussi. Du coup, on papote beaucoup, et ça passe plus vite !
Je finis ma journée trop difficile avec les filles, Francine et Miguel. Tranquille et sympathique.
Mardi 29 avril

Après cela, la journée se déroule enfin comme de coutume, et je donne mes cours, comme si de rien n’était. Bien fait de choisir ce jour pour être en retard… Mais le grand-huit émotionnel n’en a pas fini avec moi. Non, non, non, loin de là. A 14h30, j’ai rendez-vous avec le directeur du département FLE du CAVILAM. Et oui, j’ai bien accroché avec le directeur général, lors de la formation du 17 avril. Sur son conseil, j’ai envoyé mon CV. Et depuis, j’angoissais pour ce fameux jour de l’entretien téléphonique. Ça y est, j’y suis. J’appelle depuis l’Alliance. Enfin j’essaie, parce qu’avec Raymond la piplette, et le téléphone qui déconne, je suis pas bien concentrée, là ! Bon, c’est parti. On parle, on se fait même des blagounettes, et hop il finit par dire « Ok, c’est bon pour moi ! ». Il a dit quoi là ? C’est bon pour moi ? Hystérie intérieure, bouillonnement de joie ! J’ai un boulot pour cet été dans le centre de référence, la capitale du FLE, le temple de la pédagogie. Dur ensuite de rester collée à ma chaise pour le traditionnel café avec Agnès. Elle aussi elle a une bonne nouvelle. Pendant que je vais passer ma semaine de vacances ici, à avancer mon foutu rapport de stage elle, part au lac Balaton avec Géraldine, dans une super auberge, à deux pas de la plage. Bref, chacun sa joie ! Enfin, j’ai une carte planquée dans ma manche pour renchérir : Je suis déjà en vacances ! Avec la cérémonie de demain pour les 13 – c’est la dernière, après on les voit plus, promis – il n’y a pas cours. Pour mercredi, j’ai donc seulement une petite fête de prévu. Dur. Ce soir, je rentre donc chez moi toute guillerette, avec mes bouquets de lilas et de muguets à la main. Bucolique. Et voui, y’a des élèves qui pensent à moi et qui cueillent des fleurs de leur jardin à mon attention. Charming, isn’t it ?
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